Alors qu’il était polyculteur-éleveur à Danvou-la-Ferrière (Calvados), Stéphane Rabache a réalisé un bilan de compétences en 2023. « Cela m’a permis d’identifier différentes opportunités », confie le Normand aujourd’hui magasinier pour un concessionnaire agricole.

Titulaire d’un BEP en mécanique, Stéphane Rabache a démarré sa carrière chez un professionnel de la motoculture. « J’étais magasinier et j’intervenais ponctuellement pour la vente et la mécanique », se souvient le cinquantenaire. Décidé à s’installer sur l’exploitation familiale, il obtient un BPREA puis s’associe avec son frère et ses parents en 2003 sur 200 ha avec 400 000 litres de lait. Mais à partir de 2021, Stéphane Rabache décide de quitter le Gaec pour des raisons personnelles et d’effectuer un bilan de compétences.

Quatre étapes

La chambre d’agriculture de la Normandie qu’il contacte le met en relation avec un de ses conseillers formés à cet accompagnement. « Je n’ai eu aucune démarche administrative à accomplir et tout a été intégralement pris en charge », note Stéphane Rabache. Conduits en moins de trois mois, les rendez-vous de trois heures toutes les une ou deux semaines se sont tenus dans les locaux de la chambre d’agriculture. Sur une durée totale de 24 heures, le bilan de compétences inclut quatre étapes.

Une diversité de compétences

Les premières abordent le parcours de vie dans sa globalité puis incluent des tests visant à bien se connaître. Elles permettent d’identifier ses modes de fonctionnement, ainsi que ses motivations et ses valeurs. Stéphane Rabache se souvient : « Fabrice Renard, qui m’a accompagné, a souligné la diversité de mes compétences. Ce fut valorisant. J’ai pu identifier plus clairement ce que j’étais capable de faire. J’ai ouvert des portes tout en restant en lien avec l’agriculture. »

Plusieurs pistes

Les différentes pistes de métiers font ensuite l’objet d’approfondissements. « Il m’est arrivé d’y consacrer une heure environ pour ces recherches entre deux rendez-vous », ajoute l’ancien éleveur. Dans ses réflexions, il a notamment écarté l’activité de mécanicien nécessitant une reprise de formation. Il a envisagé des emplois de chauffeur et de gérant d’exploitation ou d’élevage.

« J’ai pris en compte l’impact de ces choix sur ma vie familiale », souligne Stéphane Rabache. Aboutissement du bilan de compétences, il a préparé des modèles de curriculum vitæ correspondant aux cinq domaines qu’il avait finalement retenus.

Des encouragements des collègues

« J’ai eu des encouragements de mes collègues et des partenaires de l’exploitation », note Stéphane Rabache. Avec près d’un an de recul, il souligne : « C’est intéressant de faire ainsi le point. Je le recommanderai tous les dix ans et si possible avant que des situations difficiles surviennent ou s’installent »

Toutefois, le métier d’agriculteur lui manque parfois. « Devenir salarié avec des heures et des missions précises n’est pas un changement anodin », confie-t-il.

Pour en savoir plus, la chambre d’agriculture de la Normandie a réalisé un guide de la qualité de vie et des conditions de travail financé par le Casdar. qvt-guide-2024.pdf sur chambres-agriculture.fr.