« Nos filières subissent des importations déloyales massives de produits ne respectant pas nos normes sanitaires, environnementales, de bien-être animal et social, dénonce la Confédération française de l’aviculture dans un communiqué de presse diffusé ce 6 juin 2024. Ces importations sont en augmentation constante au détriment des produits français et elles tirent les prix d’achat de nos productions nationales vers le bas ! »
« Certains distributeurs […] ne jouent pas le jeu ! »
L’organisation syndicale identifie plusieurs raisons qui fragilisent la filière. Il regrette « l’absence d’étiquetage obligatoire de l’origine pour l’ensemble des produits et des secteurs de commercialisation [qui] masque une part importante des produits d’importation », estime-t-elle.
La CFA vise aussi la grande distribution. « La filière a fourni des efforts importants de baisse de prix à la suite des diminutions du coût de l’alimentation animale afin de dynamiser les ventes. Mais l’ensemble de ces baisses n’a pas été répercuté aux consommateurs. »
Des vides sanitaires qui s’allongent
Bilan, selon la CFA, la part des produits français recule au profit des importations. Cela se traduit par « un allongement des vides sanitaires chez les éleveurs : leurs productions annuelles diminuent et donc leurs revenus ».
Les éleveurs en agriculture biologique ou label rouge seraient particulièrement pénalisés, ainsi que ceux produisant pour les secteurs de l’industrie de la transformation et de la restauration.
Et si les charges liées à l’alimentation des volailles ont reculé, ce n’est pas le cas pour les « bâtiments, la main-d’œuvre et l’énergie [ne sont pas prises] en compte lors des négociations commerciales ».