Les propriétaires seraient-ils moins enclins à vouloir louer leurs terres ? La section nationale des fermiers et métayers (SNFM) de la FNSEA en est sûre et lance une opération de séduction. « Il faut redonner aux propriétaires l’envie de mettre à bail leurs biens », a déclaré Luc Roland, président de la SNFM, lors de sa présentation le 17 janvier 2018 du prochain congrès annuel de la section. Comment y parvenir : « En adoptant un nouveau statut du fermage. »
« Plus de sécurité pour le fermier et davantage de liberté pour le bailleur »
Le sentiment des bailleurs d’être pieds et mains liés dans le statut du fermage expliquerait leurs réticences à louer. Pour s’en libérer, de plus en plus de propriétaires préféreraient faire appel à des prestataires de service plutôt que de louer leurs terres. Tel un équilibriste, Luc Roland est alors prêt à accorder « davantage de liberté aux bailleurs » tout en souhaitant « plus de sécurité pour le fermier ».
Un congrès pour proposer
Pour trouver cet équilibre, la SNFM a adopté « une nouvelle méthode de travail ». Le prochain congrès du 31 janvier et du 1er février 2018 n’aura pas pour objectif de valider des orientations mais de développer des propositions. Une base de travail prenant la forme d’un manifeste a tout de même été réalisée. Il a été transmis au réseau de la SNFM qui sera appelé à faire part de leurs observations lors du congrès. Deux conseils d’administration suivront ensuite en février et mars pour arrêter définitivement le nouveau statut du fermage voulu par la SNFM. Luc Roland prévient : certaines propositions risquent « d’être violentes ! »