« Au vu du contexte exceptionnel, la mise à jour des prestations avec la prise en compte de l’augmentation des charges de production est urgente », alerte la section du veau de la Fédération nationale bovine (FNB), dans un communiqué publié le 8 juin 2022.
D’après le réseau Inosys, « l’alimentation des veaux de boucherie est basée sur la poudre de lait réhydratée avec de l’eau chauffée au gaz dans 62 % des élevages », soulève le syndicat. Or, l’indice du prix du gaz consommé par les éleveurs (Ipampa) pour chauffer l’eau a augmenté de 3,8 points en un mois, atteignant 139,9 points (+23 % par rapport à 2021). S’ajoute à cela le coût de l’électricité, qui a bondi de 39 % dans certains élevages par rapport à l’an passé, selon la FNB.
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Clause d’indexation
Dans cette situation d’inflation inédite, la section veau de la FNB rappelle l’existence d’une clause d’indexation (1) dans le cadre du contrat type d’intégration pour l’élevage à façon de veaux de boucherie, homologué en novembre 2019. « Elle doit permettre la prise en compte de l’augmentation des coûts dans la prestation pour couvrir la totalité des charges de production de l’éleveur », reprend le syndicat.
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Une liste d’indicateurs interprofessionnels est à la disposition des parties prenantes, pour se repérer. En cas de problème, « les éleveurs ont la possibilité de saisir la commission de conciliation des comités régionaux d’Interbev », souligne la FNB.
Une prestation moyenne en deçà des coûts de production
En 2020, avant même l’enclenchement de la hausse généralisée des prix, « la prestation moyenne (219 € la place) ne couvrait pas la totalité des coûts de production (256 € la place) », rappelle le syndicat majoritaire des éleveurs de bovins à viande.
« Il faut agir avant qu’il soit trop tard », alerte la FNB, évoquant le coût faramineux de l’installation de bâtiments neufs et la baisse constante du nombre d’éleveurs.
(1) Le contrat type homologué en novembre 2019 prévoit à l’article 9 la clause d’indexation suivante : « Sauf s’il s’agit d’un contrat « bande unique », le contrat doit prévoir une clause d’indexation par laquelle la rémunération due à l’éleveur sera automatiquement révisée, à la hausse ou à la baisse, dans les conditions librement définies par les parties et précisées dans le contrat, en fonction d’indicateurs objectifs, pertinents et librement accessibles à chacune d’elle. Les parties pourront notamment se référer à des indicateurs élaborés et diffusés par l’interprofession ou tout autre indicateur pertinent disponible. »