Culture ancestrale vieille de 12 000 ans, le chanvre a connu des hauts et des bas au cours du XXe siècle, avec l’essor de la pétrochimie et l’arrivée de concurrents directs tels que le coton. En France, les surfaces sont tombées à un plus bas de 600 ha pour aujourd’hui s’établir à 23 600 ha (hors filière CBD). D’ici 2030, InterChanvre estime qu’il faudra multiplier par deux cette surface pour pouvoir répondre à la demande.

En effet, le marché est très porteur et certains secteurs explosent, comme la construction, l’automobile et le géotextile. Plusieurs chanvrières suivent le pas en investissant fortement dans leurs outils industriels. Mais les surfaces ne progressent pas dans les proportions attendues, malgré les avantages indéniables de cette cutlure.

Pour beaucoup, la rémunération du chanvre est insuffisante au regard des coûts, notamment de semence et de récolte. C’est la raison pour laquelle des initiatives émergent en jouant la carte de l’environnement. En témoigne Adrien Breton, agriculteur en Eure-et-Loir, qui en cultive chaque année 10 à 15 ha dans le cadre d’un contrat PSE (paiement pour services environnementaux) géré par Chartres métropole. Paul et Alain Reslou ont quant à eux été accompagnés, d’un point de vue technique et financier, sur une expérimentation menée par la collectivité Eau du Bassin rennais, par le biais de son label Terres de sources.