Le groupe coopératif sucrier a indiqué ce mardi 4 juin 2024 lors de sa conférence de presse annuelle avoir su « tirer parti d’un contexte de marché porteur pour le sucre et de rendements betteraviers satisfaisants, et cela malgré un recul des surfaces (–2 %) et des conditions climatiques particulièrement difficiles ».
Il annonce une rémunération à « un plus haut historique », à 51,42 € la tonne de betteraves en moyenne pour la campagne de 2023 contre 43,40 € pour la campagne de 2022. « Après une campagne de 2023-2024 compliquée, voire éprouvante, nous affichons une très belle performance qui permet à notre groupe de proposer un prix de betteraves record à nos coopérateurs qui vient récompenser leur fidélité. C’est la preuve de la force collective de notre coopérative », a indiqué Olivier de Bohan, le président de Cristal Union.
« Bien en ligne avec ses valeurs coopératives, Cristal Union a décidé la mise en place d’une caisse de péréquation collective dont l’objectif est de pouvoir compléter le prix des betteraves à l’avenir, et donc de sécuriser la rémunération future de ses coopérateurs », a ajouté Olivier de Bohan. Cette caisse de péréquation a été créée cette année et dotée de 50 millions d’euros.
Résultats en forte progression
Le chiffre d’affaires du groupe sucrier a atteint 2,8 milliards d’euros pour l’exercice clos au 31 janvier 2024, en progression de 20 % par rapport à l’exercice précédent. L’Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) s’affiche à 432 millions d’euros (contre 289 millions d’euros) et le résultat net à 307 millions d’euros, son meilleur niveau depuis dix ans.
La dette financière nette du groupe est en outre en forte baisse : –25 % sur l’exercice. « Une diminution qui se poursuivra en 2024-2025 », a-t-il précisé.
Décarbonation et gestion de l’eau
Ces résultats ont permis à Cristal Union de poursuivre sa feuille de route en matière de décarbonation et de gestion de l’eau. Le groupe a en effet réduit ses émissions de gaz à effet de serre de près de 24 % en seulement quatre ans, avec sept ans d’avance.
Le groupe a également divisé ses prélèvements d’eau de forage par trois entre 2010 et 2024 et cinq de ses huit sucreries sont déjà totalement autonomes. Il annonce que dès 2025, toutes ses sucreries seront 100 % autonomes.
À noter aussi : la coopérative accompagne « ses adhérents agriculteurs dans la transition de leurs pratiques agronomiques, en étudiant et proposant de nouvelles solutions, de la génétique betteravière jusqu’aux itinéraires techniques, en prenant en compte les notions de conservation des sols et de stockage de carbone. »
100 millions d’euros par an investis
« Notre groupe a su s’adapter et tirer avantage de marchés porteurs avec une stratégie globale permettant de renforcer sa solidité financière et d’accélérer son désendettement », a appuyé Xavier Astolfi, le directeur général de Cristal Union.
Et de compléter : « Déjà en avance sur ses objectifs de décarbonation et de gestion de l’eau, Cristal Union entend poursuivre sur cette trajectoire avec des objectifs ambitieux et un programme d’investissements d’encore 100 millions d’euros par an pour préparer l’avenir, tout en continuant d’assurer à nos coopérateurs une rémunération attractive pour leurs cultures de betteraves sucrières. »
En ligne de mire aussi : l’autonomie énergétique pour l’ensemble des sites en 2050.