À la veille d’une nouvelle campagne céréalière, les représentants du Bureau commun des pailles et fourrages (BCPF) se sont réunis pour faire un bilan « paille » de la campagne en cours. Avec un niveau des surfaces emblavées en céréales à paille pour la récolte de 2020 en baisse (–4 % pour toutes les céréales à paille et –7,5 % pour le blé tendre) et des conditions climatiques difficiles au printemps, le BCPF indique, dans un communiqué de presse datant du 5 juin 2020, qu’il craint « des difficultés d’approvisionnement pour les différents débouchés de la paille ». Et d’ajouter, que les moissons vont se dérouler plus précocement cette année.
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Anticiper les besoins
« Il est important de s’organiser pour anticiper au maximum les besoins des différents acheteurs, notamment les éleveurs », appuie Pol Griffon, le président du BCPF. Il observe d’ailleurs que certaines FDSEA ont déjà invité les éleveurs à organiser au plus vite leur approvisionnement.
« Cela passe, par exemple, par le développement de sites d’échange de fourrages, pour faciliter la relation directe entre les demandeurs de fourrages et les offreurs, permettant de se prémunir des problèmes quantitatifs et de prix », complète le BCPF.
Contractualiser en confiance
Le BPCF incite donc les éleveurs et les céréaliers à sécuriser leur transaction au moyen d’un contrat en bonne et due forme, et non sur la base d’une promesse d’achat. Il tient à la disposition des intéressés, de façon gracieuse, des formules dont ils peuvent s’inspirer pour contractualiser.
Le BCPF ajoute que, depuis de nombreuses années, les représentants des différentes familles professionnelles qui le composent souhaitent que ce marché ne dépende pas seulement de la loi de l’offre et de la demande.
Elles espèrent qu’une véritable organisation de la filière de la paille soit mise en place, entre les producteurs de céréales et les utilisateurs de paille, qui souhaitent tous bénéficier de prix compatibles avec leur impératif de compétitivité, dans un contexte économique agricole difficile.