« Nous voulons tout faire pour enrayer la décapitalisation », affirme Annick Jentzer, responsable de la filière de la viande à l’interprofession du bétail et des viandes (Interbev), lors d’une conférence au Sommet de l’élevage ce jeudi 5 octobre 2023. Un des dispositifs encouragé par Interbev est la contractualisation. « Le contrat est l’outil privilégié pour sécuriser la production sur quelques années », soutient Annick Jentzer. Un observatoire de la contractualisation de l'amont a été créé. Il représente les données sur 80 % des abattages de bovins français, grâce aux abattoirs engagés dans le projet. « Au total, au 30 juin 2023, 380 000 animaux ont été contractualisés », résume la responsable la filière de la viande.

Des modèles de contrat accessibles

Les jeunes bovins mixtes et laitiers sont les plus contractualisés, à hauteur de 48 % de la production. Les jeunes bovins de race allaitante suivent, à raison de 28 % des effectifs contractualisés. « Les vaches et génisses le sont beaucoup moins. En allaitantes, 13 % sont sous contrat. Et en laitier, ce sont seulement 8 % des effectifs. » Cette première analyse fait un point sur l’état de la situation au milieu de l’année 2023, mais l’observatoire suivra l’évolution des contrats à chaque semestre.

« Nous voyons que c’est possible. Nous avons l’ambition de tout faire pour que la contractualisation progresse rapidement », explique Annick Jentzer. Rendu obligatoire par la loi Egalim 2, le contrat « est un outil stratégique mais récent, dans une filière basée historiquement sur les échanges oraux », analyse Interbev.

Des d’accompagnement sont à disposition sur le site de l’interprofession. « Dans l’onglet contractualisation, nous rendons accessibles des modèles de contrat en texte à trous, des tutoriels, des indicateurs de prix de marché… », détaille Annick Jentzer.