« Si les prix aux producteurs ne remontent pas rapidement, le déclin de la filière va continuer, car les éleveurs ne peuvent pas se rémunérer, s’installer et investir », estime Boris Gondouin, représentant de l’Apli à l’EMB. À l’occasion du Space de Rennes, des représentants de la Coordination rurale et de l’Apli disent avoir rencontré les représentants de différentes laiteries présentes sur le salon pour réclamer un prix du lait supérieur à 500 €/1 000 litres.
Le but : enrayer « la baisse mortifère de 50 €/1 000 litres entre janvier et juin 2023 ». Sophie Lenaerts, vice-présidente de la Coordination rurale, estime que « le contexte laitier ne justifie en rien cette baisse vertigineuse, si ce n’est la volonté des industriels d’améliorer leur marge au détriment des éleveurs ».
Manque de production
Les représentants de la Coordination rurale et de l’Apli estiment par ailleurs que l’indice MILC devrait s’établir à 210 €/1 000 litres et non à 140 €, évaluation jugée « obsolète ».
La Coordination rurale rappelle qu’au début de l’année 2023, le prix du lait était supérieur à 500 €/1 000 l. Ce montant est donc « loin d’être utopique ». De surcroît, le prix du lait sur le marché spot (marché de gré à gré entre transformateurs laitiers) « vient de dépasser les 500 €/1 000 l, ce qui indique qu’il y a un manque de production ».