Si la féverole d’hiver, sensible aux températures froides (à partir de - 8 °C), est déconseillée dans le Nord, le Nord-Est et le Centre, dans d’autres zones (Nord-Ouest, Ouest, Sud-Ouest) peut se poser la question du choix entre féverole d’hiver et celle de printemps. En présence de graminées résistantes, la première offre la possibilité d’utiliser un mode d’action avec le Kerb Flo, non homologué sur féverole de printemps. En revanche, la gestion des dicotylédones peut s’avérer plus compliquée en année douce et humide, favorable aux relevées. En effet, pour un rattrapage, la culture dispose d’un seul herbicide de post-levée (Corum), avec un spectre limité.

Côté ravageurs, la féverole d’hiver n’est pas affectée par les sitones et le risque bruches est moindre - elle connaît moins de jours avec une température supérieure à 20 °C, favorable au vol -, mais suffisant pour dépasser le seuil de grains bruchés toléré pour le débouché alimentaire. La culture a, en revanche, l’avantage d’échapper partiellement au stress hydrique, car la période sensible est décalée par rapport au risque de sécheresse. Le risque de stress thermique (plusieurs jours avec une température supérieure à 25 °C pendant la floraison et le remplissage) conduisant à l’échaudage est également moins important.