L’autochargeuse est un engin qui nécessite peu d’entretien, en particulier sur les modèles qui intègrent une faucheuse. Sur les machines plus polyvalentes, qui peuvent servir aussi à l’ensilage, le banc de couteaux doit être régulièrement affûté, y compris pour l’affouragement en vert lorsque le tapis de récolte est épais. En effet, la diminution du tranchant des couteaux augmente le besoin de puissance, en particulier dans les pentes. La DLG, société des agriculteurs allemands, a estimé qu’en conditions normales, le tranchant se réduit de façon significative au bout de 20 heures d’utilisation. En situations plus abrasives, une dizaine d’heures suffisent pour émousser les couteaux.
Opération automatisée
La solution classique pour procéder à l’affûtage est de basculer le banc de couteaux et de les extraire un par un pour les aiguiser à la meuleuse. Cette technique est peu coûteuse mais très chronophage et, surtout, elle ne garantit pas une uniformité sur tout le banc.
Plusieurs constructeurs proposent désormais un dispositif automatique en option. Chez Pöttinger, lorsque le chauffeur le lance, la barre de coupe bascule hors du canal. Un nettoyeur passe entre les couteaux pour ôter l’herbe. L’affûtage se met en route et la meule se déplace sur un rail pour intervenir au niveau de chaque couteau.
De son côté, Krone propose une meule par paire de couteaux. Les 24 meules sont disposées en éventail et dotées chacune de lamelles d’affûtage. Elles sont positionnées sur un arbre pivotant latéralement et entraînées hydrauliquement. Toutes les étapes sont automatiques pour l’aiguisage des 48 couteaux. L’affûtage à froid réduit la détrempe de ces derniers.
Enfin, Claas a créé une affûteuse autonome, dans laquelle tous les couteaux sont placés en même temps.