La fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3) a occasionné des dégâts considérables sur le troupeau de vaches allaitantes de Stéphane et Aurore Lorget, installés à Latilly dans l’Aisne. « Les deux tiers de nos 90 charolaises ont mis bas au 22 novembre 2024, mais 30 % des veaux manquent à l’appel », indique Stéphane. Une partie des vaches ont avorté, tandis que d’autres ont mis bas des veaux mort-nés.
Des vêlages avant terme
« Beaucoup de veaux restent fragiles, poursuit-il. Une partie est née avant le terme, mais la plupart n’ont pas pu bénéficier d’un colostrum de bonne qualité. Ils ont mal démarré et leur croissance est ralentie. L’un d’entre eux a la tête mal formée. Je n’ai pas perdu de vaches mais certains de nos voisins ont connu ce désagrément. Sur les conseils de notre vétérinaire, nous avons administré un traitement à base de vitamines et de minéraux à l’ensemble de nos vaches. »
Réussir la mise à la reproduction en 2025
L’enjeu des prochaines semaines sera de réussir la mise à la reproduction. « Au début du mois de janvier, nous testerons la fertilité des taureaux, ajoute Stéphane Lorget. Cela coûte 150 € par taureau et la Région des Hauts-de-France prend en charge 70 % de ce montant. » Un taureau, sur les six présents actuellement sur la ferme, aurait dû être vendu.
Stéphane Lorget l’a toutefois gardé par précaution au cas où l’un serait stérile. Si jamais, plusieurs mâles n’étaient pas « opérationnels », la prochaine saison de reproduction serait mise à mal. « Nous n’aurons par ailleurs aucune assurance quant à la fertilité des femelles », s’inquiète-t-il. L’alimentation du troupeau sera soignée dans les prochaines semaines et l’ensemble des animaux seront vaccinés contre la FCO-3.
Les événements de l’année 2024 ont lourdement impacté le moral des époux. En plus de la fièvre catarrhale, les rendements de leurs 218 hectares de cultures sont les plus mauvais jamais enregistrés. « Il nous manque 140 000 € », se désespère Stéphane.
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