Un foyer de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3) a été détecté dans la région de Sartène en Corse-du-Sud de la, a précisé à l’AFP la préfecture. Elle a ajouté que « deux autres cas de suspicions sont en cours d’investigation dans le sud de l’île. Pour les ovins et bovins en Corse, l’État a constitué un stock de vaccins mis gratuitement à la disposition des éleveurs », a ajouté la préfecture, les appelant à se rapprocher de leur vétérinaire sanitaire.
« On sait qu’elle remonte »
« C’est un coup de massue, a déclaré à l’AFP Joseph Colombani, président de la FDSEA de Haute-Corse, de la chambre d’agriculture de Haute-Corse et vice-président de la chambre régionale d’agriculture. Ça fait des mois qu’on dit + envoyez-nous les vaccins +, la fièvre catarrhale du sérotype 3 est en Sardaigne, et on sait qu’elle remonte. » Le syndicaliste a précisé que l’île avait besoin de « 10 000 à 15 000 doses pour éviter la catastrophe ».
« Le cheptel corse, c’est 80 000 bêtes, si demain, on a une mortalité au-delà de 20 %, on met en danger cette race dont dépendent tous nos sigles officiels de qualité » notamment pour le fromage corse, s’est-il inquiété.
La maladie est déjà présente en France depuis plusieurs années, avec les sérotypes 4 et 8. Les premiers foyers de sérotype 3 ont été confirmés début août dans le nord du pays. Et fin octobre, plus de 7 000 foyers étaient identifiés dans l’Hexagone, selon le ministère de l’Agriculture.
Début octobre, un fonds d’urgence de 75 millions d’euros a été annoncé pour indemniser les éleveurs concernés. Début novembre, la ministre de l’Agriculture a annoncé son extension à la FCO de sérotype 8.
En Corse, plus de 1 000 animaux sont morts des sérotypes 4 et 8 depuis la mi-mai.