Le Premier ministre Michel Barnier est attendu par les éleveurs au Sommet de l’élevage ce vendredi 4 octobre 2024. Il l’a confirmé à la FNSEA lors d’une rencontre le 2 octobre 2024. Sa ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a confirmé l’annonce de mesures pour les éleveurs confrontés à la fièvre catarrhale ovine (FCO).
Des « solutions urgentes et précises », promet Annie Genevard
« Nous avons la volonté d’apporter les solutions urgentes et précises […], a assuré la ministre en poste depuis une semaine ce 2 octobre à l’Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement. C’est la raison pour laquelle cette semaine au Sommet de l’élevage, avec le Premier ministre, nous nous rendrons auprès des éleveurs afin de faire des annonces. »
De quelles mesures s’agit-il ? « À la fois la stratégie vaccinale, mais aussi la réponse indemnitaire, a dévoilé Annie Genevard face aux députés. En moyenne 20 % des animaux […] et ça plonge les éleveurs à la fois dans une grande difficulté en matière de trésorerie, mais aussi une grande déstresse psychologique. »
Arrivée ce jeudi 3 octobre au Sommet de l’élevage en début de journée, Annie Genevard a évoqué la mise en place « un fonds d’urgence d’indemnisation » qui interviendra « dans un environnement budgétaire extrêmement contraint. J’espère qu’il sera au niveau de celui que j’ai demandé. » La ministre a expliqué avoir évalué son montant après des échanges avec la FNO (1) pour évaluer les pertes en élevage. Il viserait « à reconstituer la trésorerie et à recapitaliser ».
Besoin d’une « stratégie d’anticipation. »
La ministre de l’Agriculture a aussi souligné l’importance de « réfléchir à une stratégie qui soit plus large, notamment au niveau européen. Parce que ces deux virus nouveaux qui sont arrivés […] sont exotiques. Elles nous viennent pour la fièvre hémorragique du Sud, et pour la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 du Nord. Il faut donc une stratégie d’anticipation. »
Le 18 septembre dernier, Arnaud Rousseau affirmait devant les députés que 100 à 150 millions d’euros seront nécessaires pour indemniser les éleveurs de moutons, des pertes directes et indirectes liées à la FCO. Le 12 septembre, il avait estimé à l’antenne de BFMTV que la France avait « déjà perdu […] 10 % de son troupeau ovin, c’est-à-dire des brebis. Et quand vous n’avez pas les brebis, vous n’avez pas les agneaux. »
(1) Fédération nationale ovine.