À la suite des dénonciations, 6 354 cas de demandes d’aide ont été examinés jusqu’ici par les autorités grecques dont 1 036 se sont révélées illégales et le total des montants indûment octroyés « s’élève à 22 667 522 d’euros », a précisé Michalis Chryssochoïdes, en présentant les conclusions d’une enquête initiale des autorités grecques, ce mardi 2 septembre 2025.

Premières conclusions

Ces premières conclusions ont été transmises à la justice grecque et il sera procédé à « la confiscation de biens de ceux qui ont indûment perçu ces subventions », a précisé le ministre. Ceux qui ont perçu illégalement des aides européennes sont soupçonnés surtout de « fausses déclarations de propriété de parcelles agricoles » ou de « fausses déclarations de propriété de cheptel », a précisé le ministre conservateur.

L’enquête grecque intervient plus de trois mois après que la section grecque du Parquet européen a effectué une perquisition dans les locaux à Athènes de l’agence grecque des subventions Opekepe et procédé à des saisies de documents et de matériel électronique. Les enquêteurs européens avaient alors indiqué qu'« un nombre important » de personnes avaient obtenu des versements d’argent après de fausses déclarations.

Sur la période entre 2019 et 2024

L’enquête porte sur la période entre 2019 et 2024, soit le premier mandat et le mandat actuel du Premier ministre de droite, Kyriakos Mitsotakis. L’affaire a tourné au scandale en Grèce, entraînant la démission d’un ministre, du directeur de l’Opekepe et deux autres hauts responsables grecs, ainsi que la dissolution de cet organisme.

Selon le ministre de l’Agriculture, Costas Tsiaras, cet organisme distribuait plus de 3 milliards d’euros par an aux agriculteurs, dont la majeure partie était destinée à 680 000 personnes.