« Un nouveau chapitre dans notre relation unique. » Plus de cinq ans après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les deux se sont retrouvés le 19 mai 2025 à Londres à l’occasion d’un sommet. Au-delà des aspects diplomatiques, les dirigeants se sont finalement mis d’accord sur de nombreux sujets de discorde dont certains empoisonnaient les relations de part et d’autre de la Manche. Au menu, défense, énergie, immigration, émission de carbone… Et agriculture.

En présence du président du Conseil européen António Costa, de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et du Premier ministre britannique Keir Starmer, un accord a donc été trouvé sur les échanges alimentaires et agricoles. « Nous avons également décidé de faciliter les flux commerciaux de produits agroalimentaires entre nous et d’œuvrer vers un espace sanitaire et phytosanitaire commun », a déclaré la présidente de l’exécutif européen. Car c’était l’un des principaux points d’achoppement, notamment pour le Royaume-Uni.

Un accord sur les normes

Les produits exportés vers l’Europe étaient fortement contraints par les obligations sanitaires européennes, ce qui ralentissait les flux à la frontière. Avec l’accord phytosanitaire et sanitaire (SPS) « la grande majorité des mouvements d’animaux, de produits animaux, de plantes et de produits végétaux entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne pourraient être effectués sans certificats ni contrôles SPS », détaille la Commission. Les règles sur le bio, les pesticides ou sur le transport d’animaux vivants sont inclus dans cet accord avec une précision.

« L’accord exigerait que le Royaume-Uni s’aligne de manière dynamique sur les règles pertinentes de l’Union européenne », précise la Commission. « Cela signifie plus de sécurité et de stabilité pour nos agriculteurs, producteurs alimentaires et pêcheurs des deux côtés de la Manche. Des aliments plus sûrs, avec une plus grande confiance des consommateurs », assure Ursula von der Leyen. Pour Keir Starmer, « Cela stimulera les exportateurs britanniques car, après une longue absence, nous pourrons à nouveau vendre d’excellents hamburgers, crustacés et autres produits britanniques dans l’Union européenne », espère-t-il.