Une frappe de missile russe sur le port d’Odessa en mer Noire a touché un bateau civil, a annoncé le parquet général ukrainien ce mardi 8 octobre 2024 dans un communiqué de presse. L’attaque a eu lieu lundi soir, touchant un navire battant pavillon des Palaos, un archipel de l’océan Pacifique, a indiqué le parquet général ukrainien dans un communiqué de presse.

Une attaque de drones aussi

Un employé d’une compagnie logistique âgé de 60 ans a été tué et cinq étrangers, membres de l’équipage du bateau, ont été blessés, a ajouté le parquet. La Russie a aussi lancé une attaque de drones sur la région dans la nuit de lundi à mardi, endommageant une entreprise dans la ville portuaire de Tchornomorsk, et un immeuble résidentiel, a précisé le parquet.

« Les agresseurs russes […] ont terrorisé la région d’Odessa pendant quatre heures avec ses drones de combat », a renchéri dans un communiqué le gouverneur régional, Oleg Kiper. Cette attaque n’a pas fait de victimes, mais a provoqué des incendies dans un immeuble, a-t-il ajouté, tout en assurant que « la plupart » des drones ont pu être abattus par la défense aérienne.

Malgré les menaces de Moscou de tirs sur les bateaux naviguant dans la zone, l’Ukraine a mis en place dès l’été 2023 un couloir en mer Noire pour exporter ses produits agricoles, surtout les céréales.

Un bateau transportant du blé touché le 11 septembre

Le 11 septembre, un autre bateau, le cargo Aya battant le pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis, un État des Caraïbes, et transportant du blé à destination de l’Égypte, avait été touché par un missile russe dans les eaux internationales de la mer Noire, après avoir quitté le port Tchornomorsk. L’incident avait causé d’importants dommages, sans faire de victimes.

Selon le ministère britannique de la Défense, il était « presque certain » que le navire avait été touché par un missile de croisière antinavire russe AS-4 KITCHEN. « Il est peu probable que le Aya ait été la cible » de cette attaque, avait toutefois estimé le ministère, évoquant l’hypothèse d’une erreur de ciblage russe.

AFP