Une agricultrice de la Loire-Atlantique a déposé un référé au tribunal administratif de Nantes pour demander l’arrêt provisoire de l’activité d’un parc éolien à Nozay. Pour elle, les éoliennes sont responsables de nuisances sur ses vaches et sur sa propre santé.

 

Cette procédure intervient juste après la publication le mardi 9 février 2021 d’un rapport public préconisant un arrêt total pendant dix jours du parc éolien des « Quatre Seigneurs » à Nozay pour réaliser un « test », après d’importants troubles constatés dans deux élevages de vaches laitières situés à proximité de ce parc mis en service en 2013.

 

« Des centaines de vaches sont mortes ou ont avorté ou elles ne peuvent plus produire de lait. Depuis huit ans, c’est une catastrophe », a expliqué à l’AFP Me Fabrice Di Vizio à propos de l’exploitation de sa cliente Céline Bouvet qui souffre elle-même « d’une fatigue chronique totalement inexpliquée, de céphalées absolument épouvantables avec des bourdonnements, des acouphènes extrêmement importants et fait régulièrement un certain nombre de malaises inexpliqués ».

Un référé « mesure utile »

Le référé déposé est un référé « mesure utile » qui devrait déboucher sur une décision dans un délai d’une dizaine de jours. « Le but du référé, c’est d’avoir une mesure provisoire, la mesure provisoire étant l’arrêt du parc le temps que des investigations soient menées et finalement c’est un peu une fenêtre thérapeutique, c’est-à-dire qu’on voit ce qu’il se passe quand on arrête sur quinze jours ou sur trois semaines », a fait valoir Me Di Vizio à nos confrères de l’AFP.

 

Avant le référé, l’agricultrice avait déjà déposé plainte auprès de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) le 20 janvier 2021 contre quatre ministres pour « complicité par aide à l’administration de substances nocives », à titre principal, et « omission de combattre un sinistre » à titre subsidiaire. Madame Bouvet avait déposé au même moment une plainte contre X pour « administration de substances nocives » devant le tribunal judiciaire de Nantes.