« La filière française tire la sonnette d’alarme ! » C’est en ces termes que l’interprofession des œufs (CNPO) somme l’Etat de « se réveiller » face à « l’accumulation des menaces ». Dans un communiqué de presse publié le 14 décembre 2023, la filière française liste deux sujets « d’inquiétude majeurs » : la nouvelle réglementation européenne sur les émissions industrielles (IED) et l’arrivée potentielle « massive » d’œufs ukrainiens sur le territoire.
Passer de la parole aux actes
La filière française des œufs de France dénonce « fermement » la réglementation européenne IED en discussion, qu’elle juge « totalement inadaptée à la réalité des élevages de poules pondeuses ». Selon elle, l’abaissement du seuil d’application de la directive passant de 40 000 poules actuellement à 21 400, impliquerait que les petites exploitations doivent trouver de l’investissement pour répondre aux nouvelles normes.
Concernant l’Ukraine, la filière s’inquiète de l’ouverture de bureaux de vente en France d’un producteur d’œufs ukrainiens, Avangard. Si elle réaffirme son soutien à leurs homologues, elle ne peut pas « accepter la concurrence d’œufs à bas coût, non soumis aux mêmes contraintes ». Le CNPO réclame ainsi un contrôle systématique par les autorités sanitaires françaises des œufs importés, comme ceux opérés sur les œufs français.
« Sur aucun de ces périls imminents, la filière n’a reçu un quelconque soutien de l’État. Elle appelle donc le gouvernement à passer urgemment de la parole aux actes afin de préserver la souveraineté alimentaire du pays et assurer la sauvegarde des élevages. »