Il est 6heures, ce mercredi 1er mars 2023, lorsque les élèves et leurs professeurs du lycée agricole et viticole de Crézancy, dans l’Aisne, arrivent pour leur premier jour au Salon international de l’agriculture. Les sept candidats au trophée international de l’enseignement agricole (TIEA) ont à peine le temps de prendre leurs marques et de bichonner leur mascotte Jolie, qu’ils sont déjà dans la compétition.

Jour J au salon de l’Agriculture pour les élèves et Jolie

Décoration, jeux, accessoires et uniformes remplissent les sacs des élèves arrivés la veille au soir, les yeux pleins d’étoiles, mais le cœur serré. Si certains sont déjà venus au Salon, c’est une première en tant que candidats. « Ça fait quelque chose d’être ici, constate l’une d’entre eux. C’est impressionnant ! » Après Léa, Cassy, Pierre-Louis, Thomas, Clément, Jérémy et Théo, Jolie, leur égérie, est elle aussi arrivée le mardi soir. Vers 22 heures, la belle Simmental de huit ansa pris place dans sa stalle pavillon 1, avant une courte nuit aux côtés des autres bovins, toutes races confondues, également candidats au TIEA.

C’est donc le grand jour pour élèves et vache. Premier objectif : être prêts à l’ouverture du Salon au public à 9 heures, stalle décorée, animations préparées et candidats parés. Les yeux encore embrumés par un réveil matinal, Cassy et Thomas accompagnent Jolie, docile, au stand de traite. Il est 6h15.

Une vingtaine de minutes et trois litres de lait plus tard, les deux élèves emmènent leur Simmental à l’extérieur pour un nettoyage méticuleux. Il fait froid, les quelque deux cents bovins présents au Salon se croisent difficilement dans les allées, mais les élèves, concentrés et préparés, tiennent la cadence. Lavée et brossée, Jolie doit maintenant se peser. Verdict : 816 kg. Il est désormais 9 heures, les portes du Salon s’ouvrent, les candidats accueillent, sourire aux lèvres mais non sans stress, les premiers visiteurs.

« Je suis un peu stressé, mais ça va le faire ! »

Par équipe de deux, avec un roulement toutes les deux heures, les élèves animent la stalle qu’ils ont décorée de bouteilles de lait, de drapeaux des lycées internationaux partenaires de Crézancy (Suisse et Canada), d’une jardinière achetée la veille au Salon et d’une tête de vache en peluche. Au total, l’équipe a prévu jusqu’à cinq animations réparties sur les cinq jours de présence. Ce mercredi, c’est à l’aide d’un tableau blanc et de magnets à l’effigie des différentes races de bovins, que les visiteurs vont apprendre lesquelles sont allaitantes, laitières ou mixtes.

Mais pour Cassy et Clément, le temps du jeu est terminé. C’est l’heure de l’épreuve de manipulation. « Je suis un peu stressé, confie le jeune en première STAV (1), mais ça va le faire ! » Il est 17 heures, Jolie fait ses premiers pas sur le ring de présentation, à quelques mètres de sa stalle.

Durant dix minutes, chronomètre en main et face aux deux jurés, Cassy, en classe de terminale, crée un collier anti-étranglement à Jolie, en suivant les règles strictes de sécurité. Clément, quant à lui, accompagne sa camarade aux commentaires. Verdict : « Au départ, j’étais très, très, stressée, réagit Cassy à la fin du temps imparti. Mais pendant l’épreuve, tout s’est bien passé, je me sentais bien !  »

(1) Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant