Ils sont huit élèves "motivés" à avoir été sélectionnés pour représenter le lycée de Crézancy au Trophée international de l'enseignement agricole (TIEA) qui aura lieu, au début de mars 2023, au Salon international de l’agriculture (SIA). Avec leur vache Jolie, ils préparent le grand jour avec passion et comptent bien monter, cette année encore, sur la première marche du podium. "C’est un réel investissement, commente leur professeur Serge Moroy. Ils sont soudés et déterminés."
Le lycée de Crézancy et le TIEA, une histoire qui dure depuis 22 ans
Présent depuis la création du TIEA, le lycée d’enseignement général et technologique agricole et viticole de Crézancy, situé dans le sud de l’Aisne, est un habitué du concours. Il a d’ailleurs remporté le titre l'an passé dans la section "races laitières” ainsi que le prix Erasmus. Une véritable reconnaissance pour les élèves et enseignants du lycée qui ont été invités à assister, aux côtés du président de la République Emmanuel Marcon, au défilé militaire du 14 juillet.
En effet, cet établissement est l’un des rares à avoir participé à toutes les éditions du concours. "Le TIEA intéresse énormément les jeunes", souligne Serge Moroy, professeur de zootechnie et encadrant de l’équipe. Pour lui, qui a également participé aux vingt-deux éditions du concours, le TIEA a bien changé au fil des ans et le lycée de Crézancy n’y est pas étranger.
"Au départ, ce sont la génétique et la qualité de l’animal qui étaient jugées et non le savoir-faire des élèves. Mais avec les organisateurs, nous avons fait évoluer les épreuves”, raconte Serge Moroy. Grâce à ses partenariats internationaux avec le Canada et la Suisse, le lycée a également permis de donner une dimension internationale au concours en introduisant l’anglais dans sa présentation sur le Grand ring, lors de l’édition de 2007.
Huit élèves "motivés" présenteront Jolie
Cette année, huit élèves (six participants et deux suppléants) de première et terminale STAV, sciences et technologies de l’agronomie et du vivant, ont été sélectionnés parmi une vingtaine de candidats par l’équipe enseignante afin de conserver leur titre.
Dans la section “races laitières”, ils se confronteront aux autres lycées français au travers des quatre épreuves que compte le TIEA. À savoir : l'épreuve de communication (rédaction d’un article de presse, décoration et animation de la stalle), l'épreuve de manipulation d’un bovin en toute sécurité, l’épreuve du grand oral de présentation sur le ring et l’épreuve de notation du comportement des élèves sur le salon.
“Belle entente“, “bonne cohésion“, “grand investissement“, les huit élèves l’affirment : ils sont tous heureux de participer à cette aventure et de relever, ensemble, le défi du TIEA. “On ne s’est pas trompé dans notre sélection, ils sont motivés. C’est une bonne équipe !“ se réjouit encore Serge Moroy, professeur depuis quarante-deux ans au lycée de Crézancy.
Âgés de 16 à 19 ans, Cassy, Léa et Louli, ainsi que Clément, Thomas, Pierre-Louis, Théo et Jérémy sont fiers de présenter Jolie, leur simmental de huit ans qui est en plein dans sa sixième lactation, explique l’un des élèves.

Choisie notamment pour son tempérament “calme“, cette vache a déjà débuté son entraînement. “Cassy et Thomas l’ont fait marcher et on a même commencé la manipulation, raconte Clément, en classe de première. Pour le moment, tout se passe super bien !“
“On fait tout, tous ensemble“
La préparation au TIEA a donc démarré pour les huit jeunes candidats. Mais n’étant pas tous dans la même classe, ils s’organisent en fonction des cours de chacun et se réunissent le mercredi après-midi.
Comme le précise Pierre-Louis, élève de 16 ans en classe de première, “on n’a pas encore décidé des rôles exacts de chacun pour le jour J. Mais pour la rédaction de l’article de presse, la première épreuve, c’est un travail collectif. Et c’est pareil pour le grand ring et la décoration de la stalle. On fait tout, tous ensemble.“ Et Clément d’ajouter : “On a bien avancé sur l’article, mais on va devoir travailler pendant les vacances, c’est de l’investissement ce concours !“
Ils ont donc créé un groupe sur l’application WhatsApp, “pour que l’équipe reste en contact“. Et ils partageront leur quotidien sur les réseaux sociaux TikTok et Instagram. “Après les fêtes de Noël, la pression va augmenter, on va devoir bosser encore plus“, anticipe Cassy, élève de 18 ans en terminale.
Car le 6 janvier prochain, ils doivent rendre leur article de presse. Première échéance pour les candidats. "On est en plein dans la rédaction", poursuit Thomas, 17 ans. "Pour le moment, on n'est pas encore trop stressé, ajoute Jérémy, 17 ans, en première. Mais au fur et à mesure que le Salon de l’agriculture approchera, la pression montera avec, c’est sûr !"