« Les sangliers qui pullulent par millions sur tout le territoire sont un danger qu’il faut éliminer par des mesures drastiques et immédiates de régulation, à l’échelle européenne ! » Dans son communiqué diffusé le 13 février 2022, la FNP n’y va pas par quatre chemins. Il n’est ici pas question de dégâts de gibier, mais de biosécurité.

 

À lire aussi : Les chasseurs doivent indemniser seuls les dégâts de gibier (21/01/2022)

Une « initiative forte et sans délai »

Le syndicat demande une « initiative forte et sans délai » au ministère de l’Agriculture et à la Fédération nationale de la chasse concernant la population de sanglier. Pourquoi ? Parce que le sanglier est un vecteur de virus dangereux pour la filière porcine et son économie.

 

« Dans les forêts de l’Oise et de l’Île-de-France, les sangliers porteurs de la maladie d’Aujeszky, non transmissible à l’homme, ont récemment provoqué la mort de plusieurs chiens », rapporte la Fédération nationale porcine (FNP).

 

L’association spécialisée de la FNSEA fait allusion à un article de presse paru dans Le Parisien ce 13 février 2022. « Cette maladie peut toucher les porcs d’élevage mais après 30 ans d’effort des éleveurs en biosécurité, la France continentale en est à ce jour indemne », rappelle-t-elle.

Deux virus en embuscade

« On ne peut risquer le retour de cette terrible maladie en élevage ! » insiste le syndicat. D’autant qu’une autre maladie inquiète les éleveurs de porcs : la peste porcine africaine. Le virus est apparu pour la première fois en Italie sur des sangliers et les cas se multiplient.

 

À lire aussi : La peste porcine africaine en Italie menace la France (11/02/2022)

 

« Un seul cas de PPA en France sur un sanglier entraînerait aussitôt une perte de près de 400 millions d’euros pour la filière porcine française ! prévient la FNP. L’élevage porcin français est en grosse difficulté économique, il ne pourrait supporter une crise sanitaire. »