Situé au siège de la coopérative à Kérisnel, le complexe locatif comprend 18 bungalows meublés autour d’un espace commun de vie avec cuisine. L’ensemble représente un total de 50 lits à raison de 2 à 3 lits par logement avec kitchenette et salle de bain. « Chaque année, nous recherchons 300 à 400 saisonniers sur la coopérative pour aller récolter les légumes, explique Olivier Sinquin, directeur de la Sica Saint-Pol-de-Léon, première coopérative légumière de France. Nous sommes confrontés à deux problèmes : le recrutement de main-d’œuvre et le logement de ces salariés. »

Recruter et loger

Quant à l'emploi, la coopérative a trouvé des solutions pour recruter des saisonniers avec des agences qui mettent à disposition de la main-d’œuvre. Mais avant de recruter encore faut-il avoir le logement pour les héberger. « C’est devenu un vrai sujet en Bretagne et pas seulement dans l’agriculture. Une difficulté qui a été accentuée avec la pandémie, le confinement et l’attrait de la région. Il y a un manque de disponibilité aujourd’hui. »

En 2021, la coopérative a décidé de rénover un ancien espace de réception comprenant une salle commune et des petites salles de réunion tout autour. L’opération a coûté 150 000 €. Les coopérateurs peuvent réserver des chambres pour leurs saisonniers. C’est la Sica qui s’occupe de la gestion du locatif. Elle facture la nuitée aux adhérents pour un prix compétitif de 7 € par nuitée par personne, à charge pour eux de le refacturer ou pas à leurs employés.

Hôtel, mobil-home, projet immobilier

Le taux de remplissage est de 86 %. Il est déjà saturé en pleine saison et un peu moins l’hiver. La coopérative se mobilise pour trouver d’autres solutions. « Nous sommes en négociation pour l’acquisition d’un ancien hôtel de 26 chambres, via une filiale de la coopérative. Il a fermé dans la zone à la suite du confinement », rapporte le directeur.

Elle vient aussi de racheter une dizaine de mobile homes d’occasion qu’elle récupérera à la fin de la saison touristique pour installer sur un village de saisonniers. « Nous travaillons avec les collectivités pour trouver l’espace qui puisse accueillir ces logements avec les raccordements nécessaires. » L’urbanisme, c’est l’autre point noir. La zone de production de la coopérative est concernée par la loi sur le littoral avec des règles contraignantes pour les exploitants agricoles.

D’autres projets

Dernier axe de travail, la Sica collabore avec un architecte et un constructeur sur un projet de construction immobilière pour une résidence pour saisonniers. Tous ces projets sont considérés comme des investissements par la coopérative.