Un arrêté en préparation doit revoir la définition des points de prélèvement d’eau potable sensibles. Ce sujet est travaillé au sein du groupe national captage. Les associations spécialisées de la FNSEA (producteurs de blé, maïs, betterave sucrière, oléoprotéagineux et pommes de terre) ont renouvelé leur alerte le 17 décembre 2025 dans un communiqué de presse.
5 millions d’hectares potentiellement concernés
« L’arrêté en préparation revoit en profondeur les règles de classement des captages d’eau en abaissant les seuils de déclenchement bien au-delà du cadre européen, écrivent-elles. […] Cette approche, fondée sur une logique de précaution extrême sans risque sanitaire, pourrait conduire à placer plus de 20 % de la surface agricole française, soit plus de 5 millions d’hectares, sous contraintes totales, avec à la clé une perte de valeur des terres, une désorganisation profonde des filières et un recul assumé de la production sur des cultures stratégiques comme le blé, le maïs, les oléagineux, la betterave ou la pomme de terre. »
Les associations spécialisées de la FNSEA déplorent par ailleurs une règlementation qui confondrait « pollutions historiques et pratiques agricoles actuelles », avec la prise en compte, entre autres, de « résidus de substances phytosanitaires interdites depuis parfois plusieurs décennies ».