Le jeudi 11 mars 2021 en fin de matinée, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et celui de l’Agriculture, Julien Denormandie, ont tenu une réunion en visioconférence avec les acteurs de l’emploi agricole : FNSEA, Anefa, Ocapiat, MSA, Wizifarm, Entrepreneurs des territoires, les entreprises du paysage (Unep), Préférence formations. Ils étaient rejoints par les accompagnateurs généraux de l’emploi comme Pôle Emploi, Action Logement et Un jeune — Une solution et le Haut-commissariat à l’emploi.
Premier employeur dans 26 % des communes
C’était la première des réunions de travail sur la politique de l’emploi agricole envisagée à la suite des annonces de Jean Castex sur la fermeture des frontières. « L’agriculture est le premier employeur dans 26 % des communes françaises », explique Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA en charge des questions de l’emploi, avant l’ouverture de la réunion.
« Les efforts déjà faits pour encourager le recrutement agricole ne sont pas suffisants, poursuit Jérôme Volle. Nous attendons des ministres qu’ils s’engagent, sur la durée et en profondeur, sur un véritable plan d’investissement pour l’emploi en agriculture. »
Les pistes de la relance
Ce rendez-vous a dégagé plusieurs pistes de travail, formalisées par une feuille de route. Le gouvernement devrait engager un plan de communication au printemps pour promouvoir les métiers agricoles. Les différentes plateformes du recrutement agricole se sont engagées à améliorer leur coordination.
La question de la mobilité des travailleurs reposera sur l’amplification des dispositifs d’aides au logement fournis par Action Logement. Pôle Emploi a été sollicité pour amener plus facilement des demandeurs d’emploi vers les employeurs agricoles : des agences déjà motrices sur cette action ont été identifiées pour servir d’exemple pour une politique nationale dans ce sens.
La ministre du Travail s’est engagée à trouver un financement public pour réactiver un dispositif ancien : l’accès des demandeurs d’emploi aux métiers agricoles (Adema) qui permettait de donner une formation technique aux candidats. Enfin, l’agriculture va intégrer la mission « Transitions collectives », qui facilite la mobilité professionnelle dans le cadre du plan France Relance.