« Aucun foyer d’influenza aviaire hautement pathogène n’a été détecté dans les élevages en France depuis le 14 mars », rapporte le ministère de l’Agriculture, dans un communiqué publié ce mercredi 19 avril. En conséquence, le ministère a décidé « d’adapter les mesures de restrictions mises en place depuis novembre 2022 ».

« Souci de bien-être animal »

Dans les zones indemnes, l’obligation de mise à l’abri reste en vigueur pour les palmipèdes, mais ces derniers peuvent sortir sur parcours extérieur réduit. Des équipements comme des filets ou des grillages devront préserver les animaux des contacts avec la faune sauvage. Cette possibilité est offerte « si des critères de température extérieure élevée plusieurs jours successifs sont constatés, dans un souci de bien-être animal ».

Dans les Pays de la Loire, en Bretagne et dans les Deux-Sèvres, « la surveillance des palmipèdes est allégée en diminuant de moitié les prélèvements à réaliser sur ces animaux », détaille le ministère.

« Adapter les conditions de mise à l’abri »

Pour les volailles élevées en plein air, les mesures de mise à l’abri obligatoires sur l’ensemble du territoire sont révisées, sur la base des recommandations de l’Anses. Deux objectifs sont avancés. Il s’agit d’abord d'« adapter les conditions de mise à l’abri des volailles en fonction des types de production et de la situation de chaque élevage ». Le ministère souligne la nécessité d’intégrer dans l’analyse de risque individuelle des paramètres sanitaires (contexte épidémiologique, plans d’eau, proximité avec la faune sauvage) et de bien-être animal.

Avec cette révision, le ministère compte également « inciter l’éleveur à une amélioration continue de la biosécurité de son exploitation, en affinant son plan de maîtrise de la biosécurité ». Malgré ces assouplissements, « la vigilance de tous les acteurs doit être maintenue », insiste la rue de Varenne, évoquant les cas récents détectés dans la faune sauvage, et les « migrations d’oiseaux en cours vers le nord de l’Europe ».