« Confiance et prudence », tel était le leitmotiv d’Eric Dumas, président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), lors d’une conférence de presse ce mardi 18 avril 2023, à Paris. Sur le front sanitaire, les nouvelles sont plutôt encourageantes. D’après Marie Laborde, ingénieure au Cifog, aucun cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n’a été détecté en France depuis le 10 mars 2023 en élevage.
Malgré cette accalmie, la vigilance prévaut. Le plan Vendée prévoit des mises en place « retardées et progressives » dans les 45 communes identifiées comme étant les plus denses en ateliers de palmipèdes (foie gras et chair). Elles débuteront le 15 mai pour les élevages, et le 15 juin pour les activités d’engraissement.
De 1 à 6 euros par tête
Pour lutter contre la grippe aviaire lors de l’hiver 2023-2024, le Cifog espère jouer plusieurs cartes. D’abord, celle de la dédensification des élevages, à l’instar du plan Adour. L’interprofession fonde également ses espoirs sur la vaccination. « Mais nous ne voulons pas aller trop vite et abandonner le commerce, tempère Eric Dumas. La filière souhaite à la fois vacciner et exporter. » Pour ce faire, le Cifog n’exclut pas de ne vacciner qu’à certaines périodes de l’année.
Pour l’heure, beaucoup d’étapes restent à franchir avant les premières injections. « Des éléments sont en cours d’évaluation comme la stratégie vaccinale à retenir et la mise en œuvre de la surveillance », explique Marie Laborde. Le coût et la prise en charge de la vaccination doivent aussi être évalués. D’après la spécialiste, « les premières approches intégrant doses, application et surveillance donnent un coût de 1 à 6 € par tête, selon les scénarios ». Et Eric Dumas est catégorique : « L’État doit prendre en charge l’ensemble des coûts. »