Dans un communiqué de presse du 22 mars 2023, l’Interprofession du foie gras (Cifog) appelle à l’aide dans un « contexte difficile » de crise d’influenza aviaire. Elle réclame le soutien de « chacune des parties prenantes du marché : distributeurs, pouvoirs publics, consommateurs ».

La dédensification des élevages crée le manque

L’« amour indéfectible » des consommateurs pour le foie gras n’écarte pas les « grandes difficultés » liées à l’influenza aviaire, insiste le Cifog qui pointe le manque de canetons à mettre en production. Citant la dédensification des élevages de volailles imposée par le plan Adour, l’Interprofession explique que ce manque « entraînera une baisse de disponibilité de la matière première et donc de fortes tensions sur l’offre proposée sur le marché ».

« D’après les estimations, poursuit le communiqué, les élevages seront confrontés à une disponibilité en recul de -6 % pour assurer la saison festive 2023, après une baisse de 35 % en 2022 par rapport à 2021. »

Le Cifog réclame des plans d’aide aux entreprises

L’interprofession du foie gras cible également la réduction des stocks disponibles. Les entreprises de la filière ont été contraintes de les écouler « pour compenser une partie de la pénurie ». Conséquence : la production en élevage doit remonter en 2023 de « 20 à 25 % pour assurer la mise en marché équivalente à 2022 ».

Au total, le Cifog réclame de l’aide. Aux distributeurs qui doivent tenir compte de ces tensions dans un contexte inflationniste pour établir le prix final aux consommateurs. Aux pouvoirs publics qui n’ont pas, « pour le moment », mis en place de dispositif d’aide pour les entreprises de l’aval ou pour les couvoirs concernant « la vague démarrée au 15 septembre 2022 ».