Le Copa-Cogeca, qui regroupe les agriculteurs et les coopératives agricoles de l’Union européenne, Freshfel Europe, l’association européenne des produits frais, et Europatat, l’association européenne du commerce des pommes de terre indiquent, dans un communiqué commun du 21 mars 2023, avoir pris note de la proposition de règlement sur les emballages et les déchets d’emballage de la Commission européenne, publiée le 30 novembre 2022.

S’ils soutiennent les ambitions du texte pour réduire les déchets d’emballage, protéger le fonctionnement du marché intérieur et parvenir à une économie circulaire en accord avec le Green Deal européen, ils expriment aussi leur grande inquiétude quant aux aspects de la proposition qui affectent le secteur des fruits et légumes dans un contexte socio-économique difficile.

Emballages de moins de 1,5 kg

Ils attirent en particulier l’attention sur la proposition d’interdiction des emballages à usage unique pour les fruits et légumes frais de moins de 1,5 kg, qui ne tient pas compte de l’utilisation des matériaux et des analyses du cycle de vie qui démontrent la durabilité de l’emballage pour le secteur.

« En l’absence d’alternatives viables, les restrictions entraîneront une réduction considérable de la protection des produits et de leur durée de conservation, ainsi qu’une détérioration de l’hygiène, de la qualité organoleptique et de la traçabilité », estiment ces derniers.

« En outre, l’interdiction proposée cible de manière disproportionnée le secteur des fruits et légumes et ne repose pas sur une évaluation d’impact approfondie et fondée sur des données scientifiques », jugent les trois organisations européennes.

Plutôt des incitations que des interdictions

« Par conséquent, nous demandons instamment une révision des dispositions susmentionnées, qui interdiraient l’emballage des fruits et légumes de moins de 1,5 kg, et de mettre l’accent non pas sur des interdictions mais plutôt sur des incitations et une stratégie réalisable qui pourrait inclure la promotion de l’étiquetage écologique ou l’amélioration de la gestion de l’emballage. »

Selon eux, le règlement devrait être orienté vers :

  • Réduire l’utilisation d’emballages superflus ;
  • Promouvoir l’utilisation d’emballages respectueux de l’environnement (tels que les emballages recyclés, dégradables ou compostables, lorsque cela est techniquement et économiquement possible) ;
  • Respecter les cas dans lesquels l’utilisation d’emballages plastiques est indispensable et irremplaçable aujourd’hui, sans perte de qualité et de sécurité alimentaire compte tenu des possibilités technologiques actuelles ;
  • Et améliorer la collecte, le tri et la gestion du recyclage des emballages au niveau des États membres.