À quelques jours de la fin des discussions tarifaires, le comité de suivi des négociations commerciales s’est réuni le 22 février 2018, sous l’égide des ministères de l’Agriculture et de l’Économie et en présence des producteurs, des transformateurs et des distributeurs. Si les participants ont confirmé une amélioration sur la filière laitière, « on est encore loin du compte », estiment les ministres.
Trois points semblent encore problématiques, selon eux :
- « La prise en compte de l’évolution des coûts des produits agricoles, bien qu’améliorée, reste à un niveau insuffisant. »
- « Les discussions sur le tarif des produits, dans les négociations des contrats, semblent prendre le pas sur les actions de valorisation des produits. »
- « Les fournisseurs craignent une multiplication de pénalités logistiques de la part des enseignes des distributeurs. »
Prix minimum
Selon la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF), « la réalité est encore et toujours à la baisse des prix. La signature des contrats entre les enseignes et les PME a pris beaucoup de retard. Rien a donc changé mais est-ce bien étonnant ? »
Pour inverser la tendance, la FEEF a sa solution : « Rendre obligatoire l’application du tarif de vente du fournisseur (agricole ou industriel) aux distributeurs dans les deux mois après son envoi pour tenir compte de l’évolution notamment de la matière première. »
Le même mécanisme avait été avancé pour les produits d’élevage, avec un prix minimum garanti aux producteurs. Sans prise en compte du prix de l’industriel. Sans écho non plus du côté du gouvernement.