En cumul sur les dix premiers mois 2019, la collecte française de lait de chèvre affiche un déficit de 0,2 % sur un an. Après un début d’année difficile, consécutif à un probable décalage des naissances et à des lactations affaiblies par les fortes chaleurs estivales, les livraisons reprennent des couleurs depuis août. Le prix de base du lait progresse légèrement sur un an. Il est de 672 €/1 000 l au troisième trimestre, soit une revalorisation moyenne de 9 €/1 000 l. L’amélioration est plus nette du côté du prix réel (+ 17 €/1 000 l). La baisse des rendements laitiers a entraîné une remontée des taux. La hausse des charges vient contrarier ce bilan. L’IPAMPA (1) lait de chèvre a pris 6 % en 2018, et ne redescend pas depuis.
Les importations de produits de report sont en repli de 50 % sur un an, entre janvier et septembre. Le manque de disponibilités en Espagne en est la cause principale. Les transformateurs puisent dans les stocks et limitent les exportations pour fournir un marché domestique toujours aussi dynamique. Seules les fabrications de yaourt suivent une courbe positive.
En lait de brebis, l’année a débuté avec un déficit de collecte de 8 %. En cumul jusqu’en octobre, ce retard s’est réduit à 0,8 % grâce à un regain d’activité engagé dès mai. L’ensemble des fabrications est à la hausse, l’ultra-frais en tête. L’IPAMPA lait de brebis suit la tendance observée en lait de chèvre.
(1) Indice des prix d’achat des moyens de production agricole.