« Le gouvernement a tout faux ! » Un an après le lancement du plan eau à la fin de mars 2023 par Emmanuel Macron, la Confédération paysanne dresse un premier bilan négatif. Dans un communiqué de presse diffusé le 22 mars 2024, le syndicat qualifie les mesures prises par le gouvernement sur la question de l’eau en agriculture « d’exact opposé de ce qu’il faut faire ».
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Le gouvernement fait fi de la justice
Avant de lister ses demandes, la Confédération paysanne réaffirme sa position en critiquant notamment le « fonctionnement actuel de nombreuses instances de gestion de l’eau » qui « ne permet pas une gouvernance démocratique de l’eau ». Au total, les décisions vont toutes « dans le mauvais sens », juge le syndicat. Et de citer celles concernant les pesticides « qui vont à la fois continuer de dégrader massivement la qualité de l’eau et réduire la capacité des sols à retenir l’eau ».
Ouvertement engagée contre les réserves de substitution aux côtés des Soulèvements de la Terre (SLT) et du collectif Bassines Non Merci, la Confédération paysanne affirme que les mesures prises par le gouvernement ignorent les décisions de justice, comme l’invalidation de quinze projets de « bassines » par le tribunal administratif de Poitiers.
Le collectif des Soulèvements de la Terre a d’ailleurs annoncé dans un communiqué du 19 mars 2024, le calendrier de sa « septième saison d’actions directes de masse pour la défense des terres et de l’eau : blocages, occupations, désarmements pour les cinq mois à venir ».
La Confédération paysanne liste ses demandes :
- « Réorienter massivement les financements relatifs à l’eau en agriculture vers le soutien et le développement de pratiques retenant l’eau dans les sols, de la protéger et de l’économiser » ;
- « Prioriser les usages en agriculture vers les productions qui relocalisent l’alimentation et favorisent les emplois, en particulier le maraîchage diversifié, réclamant une dérogation sur les volumes d’eau et les horaires d’irrigation pour les maraîchers en cas de sécheresse » ;
- « Plafonner les volumes accordés par ferme, en fonction du nombre d’actifs et des productions » ;
- « Arrêter les mégabassines ».