Ce "plan Eau", fruit des travaux lancés en septembre mais dont la présentation prévue à la fin de janvier avait été reportée, "est prêt, il a été finalisé", a déclaré Christophe Béchu, invité de TV5 Monde ce samedi 11 mars 2023. Le président Emmanuel Macron avait plaidé, pendant le Salon international de l'agriculture, pour que ce programme constitue un véritable "plan de sobriété de l'eau" sur le modèle du "plan de sobriété énergétique" lancé pour contenir les effets de la guerre en Ukraine.

"Une cinquantaine de mesures"

Ce plan, censé tirer les leçons de la canicule historique de l'été 2022, "est très complet, a assuré le ministre sans entrer dans les détails. Il comporte une cinquantaine de mesures, il traite de la sobriété, de la quantité, de la qualité, des moyens financiers, de la gouvernance." S'il a fait allusion à quelques pistes, Christophe Béchu n'a pas précisé si ces mesures seraient coercitives ou incitatives.

"Il faut lutter contre tous les types de gaspillage y compris les fuites", "faire attention à la durée d'une douche, à la façon dont on laisse couler un certain nombre de robinets", a-t-il indiqué. Il a aussi évoqué "des modèles de transition sur le plan industriel et le plan agricole" et la nécessité de "regarder les sources d'eau dont on a oublié qu'elles sont à notre disposition", soit "les eaux usées, les eaux grises et même les eaux pluviales".

"Un niveau de nappes historiquement bas"

Six départements du sud du pays ont déjà été placés partiellement en alerte sécheresse, une situation exceptionnelle si tôt dans l'année. Quelque 80% des nappes souterraines de métropole étaient en février à des niveaux inférieurs à la normale, selon les données du Bureau des recherches géologiques et minières, contre moins de la moitié en février 2022. "On est sorti de l'été (2022), compte tenu de la sécheresse, avec un niveau de nappes historiquement bas, on a eu un automne qui n'a pas spécialement rechargé les nappes et on a eu un mois de février catastrophique", a résumé Christophe Béchu.