« Aujourd’hui, on peut très clairement dire que la dermatose nodulaire contagieuse est sous contrôle en France, a affirmé ce mardi 9 décembre 2025 le cabinet de la ministre de l’Agriculture à la suite d’une réunion de Cnopsav (1). Nous avons enrayé les deux pics épizootiques de la circulation de la maladie. La stratégie de lutte a fait ses preuves. » Cette stratégie continue de mobiliser sur le terrain, en particulier les mesures de dépeuplement. La semaine dernière encore, plusieurs mobilisations ont eu lieu en France contre l’abattage total des bovins présents dans les foyers épidémiologiques.
Les exportations d’animaux vaccinés vers l’Italie sont possibles
Le ministère ne recule pas sur la stratégie de lutte mise en place. Les réflexions sur la stratégie vaccinale de 2026, notamment concernant la vaccination préventive sur l’ensemble du territoire, ont débuté. La décision repose sur « une balance bénéfice/risque, estime le cabinet d’Annie Genevard. Les discussions avec la filière ont commencé ce matin lors du Cnopsav ».
« Ce sont beaucoup de contraintes, notamment pour les échanges de bovins vivants » si la vaccination préventive était retenue. À l’image de l’accord fraîchement conclu avec l’Italie pour l’envoi d’animaux vaccinés, cela impliquerait des conditions très restrictives, non seulement à l’échelle des exploitations dont les bovins sont exportés mais aussi de celles présentes alentours.
Depuis le 8 décembre 2025, les exportations d’animaux depuis les zones vaccinales vers l’Italie et la Suisse sont possibles sous les conditions générales définies dans la réglementation européenne mais également additionnelles, exigées spécifiquement par les autorités italiennes. Tout d’abord, l’animal doit être valablement vacciné et subir un examen vétérinaire avant son départ.
La réglementation européenne exige l’absence de foyer depuis 3 mois dans les 20 kilomètres autour de l’établissement d’origine, mais aussi la vaccination depuis au moins 60 jours dans les 50 kilomètres autour de tous les bovins détenus dans la zone vaccinale. « Donc l’éleveur est également tributaire de la couverture vaccinale autour de son établissement », appuie le ministère. L’Italie demande une désinsectisation, un examen vétérinaire et une prise de sang supplémentaire.
Les discussions avec l’Espagne sont toujours en cours.
3 089 animaux concernés par le dépeuplement
À date, le bilan est estimé à 108 foyers sur 73 élevages répartis dans 7 départements. 3 089 animaux ont été concernés par la mesure de dépeuplement. Le dernier a eu lieu le 3 décembre 2025 dans les Pyrénées-Orientales. Si aucun nouveau cas n’est déclaré là-bas, les éleveurs peuvent espérer passer du statut de zone de protection et de surveillance à zone vaccinale au plus tôt autour du 20 janvier 2026.
(1) Comité national d’orientation de la politique sanitaire animal et végétal