« Les quelques jours ensoleillés avec de la chaleur ont permis aux stades [des céréales] de bien évoluer », indique le BSV (bulletin de santé du végétal) de la Lorraine.

D’après Céré’Obs, publié le 5 mai 2023, les céréales se développent dans des conditions « bonnes à très bonnes » pour 93 % du blé tendre, 92 % de l’orge d’hiver, 88 % du blé dur et 94 % de l’orge de printemps.

Les blés poursuivent leur croissance « dans des conditions de températures et hydriques optimales pour le moment » en Poitou-Charentes, « avec une semaine d’avance sur la normale », en Bourgogne-Franche-Comté, rapportent les BSV locaux.

Le 1er mai 2023, 5 % des parcelles de blé tendre ont atteint le stade épiaison, 31 % de celles d’orge d’hiver, et 18 % du blé dur.

Vigilance rouille jaune et septoriose

La présence de rouille jaune se confirme dans les parcelles de blé dans plusieurs régions : son évolution est à surveiller.

La pression septoriose sur blé tendre est élevée. Dans les Hauts-de-France, le risque est « en hausse avec l’étalement de dernière feuille, même sur variétés peu sensibles ! », prévient le BSV régional.

L’équipe du Poitou-Charentes signale par ailleurs que « les pluies éparses ou orages localisés prévus prochainement peuvent favoriser la progression des contaminations foliaires, rendant le risque fort pour les situations sans protection récente (selon la variabilité des pluies) ».

Le seuil de nuisibilité prend en compte la sensibilité variétale : plus de 20 % des feuilles atteintes sur variétés sensibles, et plus de 50 % des feuilles sont atteintes sur les autres variétés.

Les semis de maïs retardés par la pluie

Les semis du maïs ont progressé de 44 % à 59 % dans la semaine du 25 avril au 1er mai. « Le temps frais et les épisodes pluvieux en avril ont retardé les semis », indique ainsi le BSV de la Bourgogne-Franche-Comté.

« Dans certains secteurs, les semis ont pris du retard en raison des fenêtres météos limitées pour la réalisation des ensilages d’herbe précédant les maïs et des sols non ressuyés », ajoute l’équipe des Pays de la Loire.

Selon Céré’Obs, 23 % des parcelles étaient levées le 1er mai 2023. Plusieurs régions alertent sur le risque d’attaques de limaces. « Le risque reste important. La surveillance des parcelles s’impose dès le semis et jusqu’au stade 5-6 feuilles du maïs, en particulier dans les situations à risque : préparations de sol grossières, présence de résidus de culture en surface ou intercultures détruites tardivement, bordures de bois et haies, parcelles régulièrement sujettes à des dégâts de limaces », explique l’équipe de la Bourgone-Franche-Comté.