Vivescia teste la fertilisation décarbonée sur 200 hectares. C’est ce qu’a annoncé la coopérative le 12 avril 2023. Elle travaille pour cela avec Fertiberia, qui « a développé un mode de production de l’ammoniac dépollué en utilisant l’hydrogène vert qui provient de l’électrolyse de l’eau », expliquent les deux acteurs dans un communiqué commun. Ils précisent que l’électricité « nécessaire au procédé est produite avec des énergies renouvelables ».

Centrale solaire photovoltaïque de 100 MW

« La première usine de Fertiberia concernée par ce nouveau procédé de fabrication industrielle est celle de Puertollano, dans le sud de l’Espagne. » Il s’agit du « premier site industriel au monde à fabriquer de l’ammoniac à partir d’hydrogène vert pour la production d’engrais azoté ». Ces engrais sont ceux de la gamme « Impact Zero » et sont également enrobés avec la technologie « C-PRO » de Fertiberia. Selon la firme, elle permet de réduire les émissions de N2O (protoxyde d’azote), un puissant gaz à effet de serre, lors de l’application des engrais aux champs. 

L’installation industrielle a été inaugurée le 15 juin 2022 et comprend une centrale solaire photovoltaïque de 100 MW. Elle produira jusqu’à 3 000 tonnes d’hydrogène « vert » par an.

Le coût, un frein au déploiement

Citée dans le document, Savine Oustrain, directrice de la recherche et de l'agronomie chez Vivescia, estime que ces engrais « peuvent très facilement se substituer aux engrais de synthèse classiques ». En revanche, elle souligne que « comme pour d’autres pratiques ou leviers à bas carbone, leur coût est actuellement un frein à leur déploiement à grande échelle. »