En hausse de 31 millions d’hectolitres (M/hl) à 282 M/hl, la production vitivinicole mondiale sera même « l’une des plus hautes depuis 2000 » cette année, note l’OIV dans un communiqué diffusé le lundi 29 octobre 2018. Dans l’Union européenne, « la vendange sera supérieure de 19 % par rapport aux niveaux de l’année dernière », indique l’OIV, qui avance le chiffre de 168,4 M/hl (+27,2 M/hl).

46,4 millions d’hectolitres en France

Sur le continent, l’Italie (48,5 M/hl), la France (46,4 M/hl) et l’Espagne (40,9 M/hl) enregistrent des niveaux de production très élevés, en ligne avec les derniers bons millésimes en termes de volumes. En 2017, ils avaient fait les frais d’aléas climatiques : aux gels de printemps qui avaient affecté les vignobles, avaient succédé des étés secs qui avaient donné de petits raisins et donc moins de jus.

L’Allemagne (9,8 M/hl), la Roumanie (5,2 M/hl), la Hongrie (3,4 M/hl) et l’Autriche (3,0 M/hl) prévoient eux aussi des récoltes dépassant leur moyenne quinquennale. À l’inverse, le Portugal (5,3 M/hl), touché par l’humidité et les champignons (mildiou et oïdium), et la Grèce (2,2 M/hl) voient leur production régresser par rapport à 2017, indique l’OIV.

Des fortunes diverses dans le Nouveau Monde

Les producteurs du nouveau monde ont connu des fortunes diverses : avec 23,9 M/hl vinifiés (–2 %), les États-Unis restent le quatrième producteur mondial. Plus au Sud, Chili (+36 %) et Argentine (+23 %) connaissent des rebonds spectaculaires, avec respectivement 12,9 et 14,5 M/hl. Au Brésil, la production baisse de 17 % mais reste à des niveaux élevés pour le pays (3 M/hl).

Chez d’autres grands producteurs, la récolte est attendue en baisse. En Afrique du Sud, « la sécheresse a fortement impacté la production » qui recule de 12 %, à 9,5 M/hl. L’Australie, après deux années très élevées en 2016 (13,1 M/hl) et 2017 (13,7 M/hl), la production (12,5 M/hl) chute de 9 %. À l’inverse, la Nouvelle-Zélande, en progression, connaît sa troisième production la plus élevée avec 3 M/hl.

AFP