Deux agriculteurs, dont Xavier Fabre, porte-parole du Syndicat des vignerons du Gard (SVG), ont été interpellés dans le Gard et cinq autres dans l’Hérault, selon les syndicalistes des Jeunes Agriculteurs et du SVG. Aucune indication n’a pu être obtenue dans l’immédiat auprès de la police et de la justice sur les motifs de ces gardes à vue.
Quatre agriculteurs blessés
Quatre agriculteurs ont été blessés ce mardi après-midi 16 janvier 2018 dans des échauffourées avec la police, la mobilisation de la profession devant l’hôtel de police de Montpellier se poursuivant. La préfecture de l’Hérault précise que les blessures par brûlures, dont l’origine n’a pas été expliquée, n’étaient pas considérées comme graves et que les blessés ont immédiatement été pris en charge par les sapeurs-pompiers.
Dans un communiqué, JA du Gard parle de « quatre agriculteurs hospitalisés » dont « deux brûlés au deuxième degré ». « Nous ne comprenons pas une telle réaction des forces de l’ordre pour une simple manifestation de soutien et d’entraide du monde agricole ». Les échauffourées sont survenues lorsque la police a voulu faire reculer les agriculteurs — au nombre de 300 selon les JA, 150 à 200 selon la préfecture, qui précise qu’une délégation a été reçue lundi et mardi « afin d’apaiser les tensions ».
Des enquêtes en cours
Des enquêtes sont en cours à la fois sur une série de sabotages de cuves signées par des « comités d’action viticole » et sur des actions dans des supermarchés du Gard et de l’Hérault visant à protester contre des étiquettes trompeuses dissimulant du vin étranger, en particulier espagnol.
« Nous sommes entre 100 et 200 à être venus les soutenir à Montpellier », assure Anaïs Amalric, coprésidente des JA du Gard, qui se trouvait devant l’hôtel de police. « Nous voulons savoir pourquoi ils ont été arrêtés et nous demandons leur libération. »
« Ils ont été arrêtés lors d’une opération assez musclée, des portes ont été cassées devant des femmes et des enfants, ils ont été traités comme des truands », estime-t-elle, ajoutant que c’était notamment le cas de Xavier Fabre, arrêté à Domazan (Gard).