« La contraction des récoltes de céréales (blé, orge) attendues au niveau mondial continue de faire flamber les prix en août 2018, note le ministère de l’Agriculture dans sa note d’Infos rapides publiée le 26 septembre 2018. Ils dépassent ainsi nettement ceux du mois d’août 2017 et de la moyenne sur cinq ans. »

Rendements à la baisse, prix à la hausse

L’orge est portée par la demande chinoise. Les cours français du maïs suivaient les prix mondiaux et bénéficiaient « des perspectives de rendement orientées à la baisse par la sécheresse en France ». Ceux des oléagineux « se redressent depuis deux mois et sur un an » grâce à la baisse des récoltes en France et dans l’Union européenne, « et malgré une production mondiale record grâce au soja ».

En août toujours, les prix des fruits de saison sont eux aussi supérieurs à leur niveau de 2017 et à leur moyenne sur cinq ans. Le gel et les intempéries du printemps ont fortement réduit les disponibilités. Les cours de l’ensemble des légumes sont également supérieurs à ceux d’août 2017 et à la moyenne de 2013 à 2017. Les pommes de terre échappent à cette embellie.

Les cours du porc ne décollent pas

Du côté des productions animales, la tendance est en revanche moins porteuse. Malgré une offre européenne limitée, les cours du porc progressent peu en août 2018 par rapport à juillet mais reculent fortement sur un an. Le marché mondial reste « toujours aussi peu dynamique et incertain (peste porcine africaine, tensions commerciales) ».

« En baisse par rapport au mois précédent, les cours des gros bovins stagnent sur un an dans un contexte de poursuite des abattages de vaches, décrit le ministère. Avec une relative stabilité des cours depuis le pic de la fête de Pâques, les prix des ovins demeurent au-dessous de ceux plutôt élevés d’août 2017. Ils restent toutefois au niveau des cours moyens 2013-2017. »

Quant aux prix du lait, le ministère les annonce quasiment stable par rapport à juillet et sur un an. Ceux des œufs plongent depuis le début de l’année, et restent inférieurs aux niveaux de 2017 et de leur moyenne de 2013 à 2017.