Au 1er septembre 2018, le nombre de points en baisse (83 %) est en léger recul par rapport au 1er août 2018 (89 %). Celui de points stables ou en hausse (17 %) décolle (12 % au 1er août). Cela marque la période de bascule entre basses eaux et reprise des recharges d’automne. Sur l’ensemble du territoire, les niveaux des nappes se situent autour de la moyenne, voire plus hauts pour environ les deux tiers des points suivis (63 %). Ils sont modérément bas à très bas pour les 37 % restants.

Le bénéfice des pluies

Les effets de la période de recharge hivernale, d’octobre 2017 à mai 2018, qui s’est même prolongée en juin, et des pluies d’été (orages) ont été significatifs pour de nombreux secteurs. Les précipitations des six premiers mois de l’année 2018 ont compensé le déficit de la fin de 2017 et la période estivale n’a pas posé, globalement, de problèmes important de gestion des nappes. Les niveaux des nappes à la fin d’août 2018 sont stables pour 11 % des points et en hausse pour les 6 % restants.

En cette fin de période estivale, après la période active de la recharge hivernale et de printemps, un nombre important de réservoirs (41 %) affiche encore des niveaux modérément hauts à très hauts.

Dans le détail, concernant les niveaux, on note que 17 % sont très hauts ou hauts, 24 % modérément hauts, 22 % autour de la moyenne, 21 % modérément bas et 16 % bas à très bas.

Niveaux supérieurs à la moyenne du Sud au Nord

Pour une grande partie du territoire (63 %), les niveaux des nappes sont égaux ou supérieurs à la moyenne. Quelques secteurs présentent cependant des niveaux moins favorables. Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période, avec des niveaux autour de la moyenne, voire plus haut on peut citer :

  • Les différentes nappes du bassin Adour Garonne dont les niveaux présentent quelques variations selon les secteurs mais qui se situent globalement, pour beaucoup, au-dessus des valeurs moyennes.
  • La plus grande partie des nappes du bassin parisien dont les niveaux présentent, après plusieurs mois de pluies marquées, une tendance générale à la baisse pour la plupart mais avec des valeurs toujours moyennes, voire modérément hautes.
  • Les aquifères karstiques des régions de Montpellier et de Nîmes dont les niveaux confirment leur orientation à la baisse mais qui sont hauts, voire très hauts pour cette période de l’année.
  • Les nappes de la région Corse qui présentent des niveaux certes à la baisse mais encore très hauts. Les épisodes pluvieux des derniers mois, et notamment les plus récents, ont induit une dynamique de recharge significative.

Niveaux bas dans l’Est

Plusieurs secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux moyens, voire bas par rapport aux moyennes :

  • Les aquifères des secteurs de l’amont de la région Paca qui présentent des niveaux modérément bas à cause d’une recharge hivernale assez réduite. Certains points ont bénéficié de pluies récentes mais les effets de cette recharge tardive sont très limités.
  • Les aquifères de la vallée du Rhône, en amont et en aval de Lyon, qui présentent des niveaux le plus généralement à la baisse. Les niveaux sont, pour beaucoup d’entre eux, bas, voire très bas, à cause d’un cumul de pluies faible depuis le début d’année.
  • La nappe de la plaine d’Alsace dont les niveaux, à la baisse, sont globalement assez bas. Ce secteur, comme une grande partie du nord-est du territoire, n’a pas bénéficié d’épisodes pluvieux récents.
F.M.