Selon un communiqué de l’UNPT diffusé ce 29 août 2017, l’offre en pommes de terre de conservation s’annonce en hausse par rapport à l’an passé. En cause, une augmentation de 5,1 % des surfaces « motivée par la forte demande industrielle », après celle de 5,3 % l’an passé.
Rendement en hausse
D’après les premières estimations, les rendements, en hausse par rapport à l’an dernier, s’annoncent moyens à bons : « Selon les prélèvements effectués depuis la mi-juillet, le rendement moyen serait supérieur de 4,3 % à la moyenne quinquennale, mais légèrement inférieur à la moyenne décennale (–2,2 %) », annonce le syndicat.
Sauf phénomène météorologique majeur, l’UNPT table sur une production française de pommes de terre de conservation comprise entre 5,8 et 6,2 Mt cette année. Conséquence de cette offre, le prix du libre est actuellement en forte baisse.
Une consommation en baisse sur le marché du frais
Au niveau de la demande, la consommation de pommes de terre sur le marché du frais en France est en net recul : –6,4 % sur la dernière campagne. Les exportations de pommes de terre à destination du marché du frais dans les autres pays européens ont, elles aussi, reculé.
Les producteurs de pommes de terre primeur ont été les premiers à en faire les frais. « La campagne de 2017 a été très difficile pour ces derniers », note l’UNPT : baisse de la consommation, hausse des importations et concurrence des stocks de l’ancienne récolte.
A contrario, la demande industrielle s’est fortement développée ces dernières années en France et en Europe, notamment par rapport à 2014, (dernière année de surproduction). Toujours selon l’UNPT, l’augmentation des volumes destinés aux usines des autres pays européens aurait permis de maintenir un niveau stable des exportations françaises de pommes de terre.
Conquérir de nouveaux marchés
Le syndicat rappelle aux acteurs de la filière qu’avec des prix compétitifs, de nouvelles opportunités à l’exportation devraient pouvoir s’ouvrir. L’UNPT note également l’importance de la reconquête du marché du frais, en France comme à l’exportation, tout comme celui du transformé avec le développement de l’industrie, et la recherche de nouveaux débouchés.
« Au final, pour 2017-2018, ne soyons pas alarmistes et défaitistes, même si la situation actuelle n’augure rien de bon pour les semaines à venir. La très grande majorité de la production n’est pas encore arrachée, ayons bien en tête les fondamentaux du marché et saisissons toutes les opportunités qui se présentent pour être acteurs et conquérants sur les marchés », conclut l’UNPT.