Dans son dernier bilan paru le 16 mai 2018 sur l’état des nappes en France, le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) précise qu’au 1er mai 2018, l’évolution du niveau des nappes traduit globalement la fin de la période de recharge hivernale et la bascule entre hautes eaux et futures basses eaux. Cette situation est habituelle pour cette période de l’année. Les pluies des premiers mois de l’année 2018 ont induit une recharge efficace.

Le déficit de 2017 compensé

Sur l’ensemble du territoire, les niveaux des nappes se situent autour de la moyenne, voire plus haut, pour les trois quarts environ des points suivis (79 %), ils sont modérément bas à très bas pour les 21 % restants.

Les pluies des premiers mois de l’année 2018 ont compensé le déficit de la fin d’année 2017. La situation des nappes est désormais favorable, a priori, pour répondre aux futurs besoins en eau souterraine des prochains mois, dont la période estivale.

Les niveaux des nappes à la fin d’avril 2018 sont en baisse pour 39 % d’entre eux, stables pour 20 % et en hausse pour les 41 % restants.

Certaines nappes bien remplies

Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période, avec des niveaux autour de la moyenne, voire plus haut, on peut citer :

  • L’ensemble des nappes du bassin Adour-Garonne dont les niveaux sont stables, voire en hausse, et qui se situent désormais au-dessus des valeurs moyennes ;
  • Les nappes de l’est et du sud du Bassin parisien dont les niveaux sont modérément hauts à hauts avec, certes, une tendance globale à la baisse mais habituelle pour cette période de l’année ;
  • Les aquifères karstiques des régions de Montpellier et de Nîmes dont les niveaux sont désormais stables mais assez hauts pour cette période de l’année ;
  • Les nappes de la Région Corse qui présentent des niveaux désormais hauts, après des épisodes pluvieux significatifs récents, qui ont induit une dynamique de recharge importante.

Le Sud-Est à la traîne

Plusieurs secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux moyens, voire bas par rapport aux moyennes, on peut citer par exemple :

  • Les aquifères de la vallée du Rhône, tout particulièrement en aval de Lyon, qui présentent des niveaux qui sont en hausse progressivement mais qui, pour beaucoup d’entre eux, sont bas, à cause d’un cumul de pluie faible sur le début de l’année.
  • Les aquifères de la plaine du Roussillon dont les niveaux sont, globalement, assez stables mais encore, pour beaucoup, assez bas. Ce secteur n’a pas bénéficié d’épisodes pluvieux suffisants pour générer la recharge attendue.
F.M.