Ce chiffre est peu différent de celui de février dernier, à 178,68 Mt. Cette faible variation masque des révisions substantielles dans certains pays. L’Iso a ainsi révisé à la baisse la projection de la production pour le Brésil, mais les évaluations pour l’Inde et la Thaïlande ont été largement revues à la hausse.

La consommation mondiale de sucre atteint 176,91 Mt en 2018-2019, contre 174,16 Mt la campagne précédente. Soit une progression de 1,58 % en un an, ce qui correspond à la moyenne sur dix ans (1,46 %).

Exportations en recul…

Compte tenu de la baisse prévue de la production des exportateurs, l’Iso s’attend à ce que la disponibilité des exportations mondiales atteigne 58,22 Mt, soit une baisse de 1,656 Mt sur un an.

« Les principaux changements sur la carte des exportations en 2018-2019 (octobre/septembre) par rapport à la saison précédente sont des augmentations significatives de la disponibilité des exportations en Inde (+2,475 Mt), la Thaïlande (+1,999 Mt) et le Mexique (+0,732 Mt), chiffre l’Iso. À l’inverse, les livraisons brésiliennes chutent (–4,7 Mt), tout comme celles de l’UE (–1,574 Mt), du Pakistan (–0,735 Mt) et des Émirats arabes unis (–0,575 Mt).

…comme les importations

Pour la troisième année consécutive, les importations reculeraient, à 57,58 Mt en 2018-2019 comparé aux 58,96 Mt en 2017-2018. En 2015-2016, la demande mondiale d’importations avait diminué de plus de 8,5 Mt. « Le commerce mondial reste bien équilibré car la différence entre la demande mondiale d’importations et la disponibilité des exportations ne dépasse pas 640 000 t ou seulement 1,1 % du chiffre d’affaires du commerce mondial du sucre. » Par ailleurs, l’organisation juge que les segments du marché du sucre blanc et du sucre brut devraient être relativement bien équilibrés.

Enfin, les stocks de fin de campagne sont attendus à 94,98 Mt en 2018-2019 contre 93,15 Mt la campagne précédente.

Déficit mondial de 3 Mt en octobre 2019

« Les premières indications provisoires indiquent un déficit mondial possible d’environ 3 Mt au cours du prochain début du cycle, en octobre 2019 », indique par ailleurs l’organisation mondiale du sucre. Et de souligner que toute reprise des prix avec un déficit de cette ampleur pourrait être atténuée par les stocks importants accumulés depuis le début de la phase d’excédent.

Ces stocks excédentaires considérables plombent le marché. « Les premières indications provisoires indiquent une fin probable d’une phase excédentaire en 2019-2020, anticipe l’Iso. Mais les stocks accumulés doivent encore être absorbés avant que les prix puissent revenir à des niveaux plus rémunérateurs pour les producteurs. »

I.E.