Après avoir publié son rapport sur les nouvelles techniques de sélection génomique (NBT) le 29 avril 2022, la Commission européenne a ouvert une consultation publique pour « discuter de l’élaboration d’un nouveau cadre juridique pour ces biotechnologies ». Celle-ci s’étend du 29 avril au 22 juillet 2022.

Le débat se poursuit plus de deux mois après la publication du document, qui avait déjà suscité des réactions contrastées. L’Académie d’agriculture de France et Greenpeace se sont tous deux exprimés à ce sujet le 6 juillet 2022 via des communiqués.

Pour l’Académie, ces techniques font « partie des solutions »

De son côté, l’Académie d’agriculture fait savoir qu’elle avait répondu à la consultation publique de la Commission. Pour cela, elle indique s’être appuyée sur son avis « Réécriture du génome, éthique et confiance », adopté en interne en janvier 2020.

Elle y estime notamment être « convaincue » que les applications des techniques de réécriture du génome « font partie des solutions pour contribuer à relever les défis mondiaux urgents actuels, biodiversité, changement climatique, évolution de la population mondiale, et qu’elles peuvent s’inscrire dans les priorités politiques actuelles, comme l’agroécologie ou le bien-être animal. »

L’Académie souligne que « chaque cas est singulier, et que cette diversité doit être prise en considération tant au niveau des bénéfices que des risques éventuels ».

Greenpeace veut un étiquetage des « nouveaux OGM »

Considérant que les produits issus de ces techniques sont « par définition, des OGM », Greenpeace estime que « la liberté de choisir de consommer ou non des OGM » est « menacée ».

L’ONG « demande aux enseignes de la grande distribution de se positionner en faveur d’une réglementation stricte des nouveaux OGM et d’interpeller, elles aussi, le gouvernement pour plus de transparence et pour mettre en place l’étiquetage obligatoire de tous les OGM. ».

Greenpeace appuie ses propos en relayant les résultats d’un sondage réalisé par Kantar Public pour son compte. L’ONG déclare qu’il « révèle que 91 % des Français et Françaises estiment que les enseignes de la grande distribution doivent faire preuve de transparence et afficher clairement sur leurs produits la présence de nouveaux OGM. De plus, 77 % des personnes interrogées souhaitent que les nouveaux OGM fassent l’objet d’une réglementation stricte au niveau européen (la même que celle appliquée aux OGM). »