À l’occasion de sa conférence de presse le jeudi 1er décembre 2016, la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves) présentait ses perspectives pour la prochaine campagne française de betteraves, première campagne qui ne sera plus régie par les quotas européens du sucre.

Augmenter la compétitivité

« Les surfaces augmenteront en France de 20 % en 2017 », affirme Alain Jeanroy, directeur de la CGB. L’objectif est clair, les industriels français prévoient des hausses de leur production sucrière dès 2017, dans le but d’améliorer leur compétitivité dans le cadre d’une stratégie offensive à l’exportation.

 

La compétitivité est un des enjeux principaux pour la CGB, pour que la France se place correctement sur les marchés mondiaux. « Nous estimons nos exportations de sucre blanc vers les pays tiers entre 1,5 et 2 millions de tonnes dès 2017, contre 400 000 t sous le régime des quotas », ajoute Alain Jeanroy.

Création d’une commission de répartition de la valeur

Le second enjeu, selon la CGB, est celui de la lutte contre la volatilité des prix. Dans ce sens, un accord interprofessionnel a été signé pour trois ans par tous les acteurs de la filière. Il autorise les négociations collectives au niveau de chaque entreprise et jette les bases des nouveaux contrats types entre le producteur de betteraves et l’industriel, contrats dans lesquels figureront tous les éléments de fixation du prix des racines.

 

« En somme, l’accord interprofessionnel fixe le cadre des négociations commerciales, en renvoyant les discussions tarifaires au sein des entreprises et auprès de leurs planteurs. Cela se fera au sein d’une commission de répartition de la valeur », précise Alain Jeanroy. Et Éric Laîné, président de la CGB, d’ajouter qu’après 2017-2018, « les prix peuvent chuter brutalement, nous n’avons aucun moyen de le savoir ».

Un contexte de prix hauts

Mais pour l’heure, la fin des quotas se fait dans un contexte de prix hauts. « Alors que les prix mondiaux du sucre étaient au plus bas au mois d’août 2015, les cours ont plus que doublé en moins d’un an », rappelle Alain Jeanroy. Un contexte favorable qui a sans doute aidé à la hausse de la contractualisation des producteurs de betteraves pour 2017.

 

La CGB concluait sa conférence sur ses inquiétudes concernant la décision de la Commission européenne de réduire drastiquement l’incorporation de biocarburants de première génération, incluant le bioéthanol de betteraves, au sein des objectifs européens en termes d’énergies renouvelables. Une proposition « inadmissible » et un réel retour en arrière », selon Alain Jeanroy.