« Il est primordial qu’une dérogation générale au semis des cultures dérobées soit accordée, afin d’éviter l’absurdité d’un semis inutile, strictement administratif, et contre-productif tant d’un point de vue économique […] qu’environnemental », écrit la FNSEA dans un communiqué de presse du 10 août 2022.
Éviter des risques
Quelques départements ont mis en place des dérogations individuelles aux dates d’implantation des cultures dérobées. Mais dans son communiqué, le syndicat majoritaire demande la mise en place d’une dérogation générale, moins lourde administrativement que des dérogations individuelles, à l’implantation des SIE et des Cipan.
Cette dérogation devrait permettre aux agriculteurs d’être décisionnaire quant à la localisation, la durée de présence et la faisabilité des semis de dérobées.
Une mesure que le syndicat majoritaire juge raisonnable au regard de la crise énergétique que traverse la France, mais aussi des risques d’incendie que pourrait engendrer le travail du sol en cette période.
Mettre en application les décisions du Varenne de l’eau
Interrogée au micro d’Europe 1, le jeudi 11 août 2022, la présidente de la FNSEA a rappelé l’enjeu du stockage de l’eau en hiver, alors que deux bassines ont été endommagées en Vendée le 10 août 2022.
« Je pense qu’il faut être meilleur gestionnaire de l’eau. Il faut changer la réglementation et les états d’esprits, explique Christiane Lambert. J’ai dit à Christophe Béchu, le ministre de la transition écologique : réunissez-nous à l’automne, reposons le débat et mettons en œuvre les décisions du Varenne de l’eau ! La France doit changer d’attitude. D’autres pays stockent beaucoup plus d’eau que nous. La France est en retard. »