Sous le slogan « Pas d’argent pour les agriculteurs, pas d’argent pour l’État », la Coordination rurale a pris pour cible les radars de plusieurs départements. Dénonçant les retards de paiement des aides Pac, le syndicat agricole entend ainsi priver l’État de ses rentrées d’argent.
Les opérations de recouvrement de radars se sont déroulées dans plusieurs départements de la Nouvelle-Aquitaine et de la Bourgogne-Franche-Comté depuis le début du mois d’avril 2024.
Promesses non tenues
« Dans son discours du 30 janvier, Gabriel Attal avait dit que tout serait payé au 15 mars », explique Cyril Hoffmann, président de la Coordination rurale de la Côte-d’Or. Or, « le 15 mars est dépassé depuis un petit moment et ce n’est pas payé ». Aides Pac, dossiers MAEC, primes bio : « On rappelle à leur bon souvenir que ce n’est pas fait », ajoute-t-il.
Un mode opératoire pas tout à fait nouveau, puisque des radars avaient déjà été recouverts lors des mobilisations sur fond de crise agricole en janvier 2024. Des actions qui permettent de transmettre un message clair, selon Eric Chassagne, président du syndicat en Dordogne, qui déclare que « malgré les promesses, on n’a toujours pas obtenu satisfaction donc on est là ».
Rester présent sur le terrain
« Quasi la totalité des radars fixes du département » ont été recouverts en Côte-d’Or, dans la nuit du 16 au 17 avril 2024, détaille Cyril Hoffmann. Les départements voisins sont également concernés par cette opération, notamment la Haute-Saône et le Doubs « la semaine dernière ».
Pour le président du syndicat en Dordogne, si à ce jour « une quinzaine de radars » sont concernés dans son département, il ne doute pas que l’opération va se poursuivre sur la totalité du département. Il précise qu’il s’agit d’actions régulièrement mises en œuvre dans son département et dans le Gers, afin de rester mobilisé et témoigner de leur présence sur le terrain.
Macron, rends nous notre pognon ❌️
— Coordination Rurale (@coordinationrur) April 18, 2024
La Coordination Rurale Dordogne s'occupe, pacifiquement, des machines à cash, la nuit.
Nous ne lâchons rien. Nous voulons des prix, pas des primes 🟡⚫️#Coordinationrurale#Dordogne#cr24#agriculteursencolere@cr_aquitaine@DordogneLibre… pic.twitter.com/ZBqHvsGXBi
Un mode opératoire « assez populaire », complète Cyril Hoffmann. « Les gens aiment mieux ça qu’une benne de fumier déposée devant chez eux », conclut-il.