Ainsi pour la Coordination rurale, la certification HVE (haute valeur environnementale) n’a « pas démontré ses vertus ni pour les agriculteurs, pour lesquels aucune plus-value de prix n’est en perspective en contrepartie de contraintes nouvelles et coûteuses, ni pour les consommateurs qui refusent légitimement de payer plus cher un produit qualitativement et intrinsèquement identique ».
« Nouvel abus »
Dans son communiqué de presse diffusé le 10 mars 2020, le syndicat estime donc que la HVE est « un nouvel abus sous couvert d’environnement » et une « escroquerie qui finit par concurrencer les productions sous signe réel de qualité sur les étals, sans aucun apport ni en matière d’environnement ni agronomique ». Elle fustige ainsi « l’engouement du gouvernement et d’une partie de la profession agricole » pour cette HVE.
« Activité lucrative »
Le syndicat entend ainsi alerter « sur les risques et les paradoxes de la HVE et avant tout sur les intérêts d’un ensemble d’acteurs en gravitation autour des producteurs, pour qui le diagnostic, les évaluations, les contrôles payés par les agriculteurs seront une nouvelle source d’activité lucrative. »
Et de demander à l’État de faire « preuve du même engagement en faveur des agriculteurs et de l’environnement en demandant à l’Union européenne d’interdire l’importation des denrées alimentaires et des produits agricoles obtenus avec des procédés ne respectant pas la réglementation européenne et les exigences d’identification et de traçabilité imposées par cette même réglementation. »
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