En octobre, l’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires s’est établi à 120,6 points. C’est 0,5 % de moins qu’en septembre 2023, et 10,9 % moins qu’en octobre 2022, calcule la FAO, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, dans son communiqué de presse diffusé le 3 novembre 2023.

Les cours des céréales reculent de 1 %

L’indice des prix des céréales a baissé de 1 % entre septembre et octobre 2023. Pourquoi ? D’abord à cause du riz dont les cours ont reculé de 2 %. Les prix du blé ont également cédé du terrain (–1,9 %), « en raison de l’abondance des disponibilités aux États-Unis d’Amérique et d’une forte concurrence entre les exportateurs, note la FAO. En revanche, les cours des céréales secondaires se sont légèrement affermis, principalement du fait de la diminution de l’offre de maïs en Argentine. »

De son côté, l’indice des prix du sucre « a fléchi de 2,2 % [entre septembre et octobre 2023], souligne la FAO. Mais [il] affichait une hausse de 46,6 % par rapport à son niveau d’octobre 2022. La baisse enregistrée en octobre, qui s’explique principalement par le rythme soutenu de la production au Brésil, a toutefois été limitée car on craint un resserrement des disponibilités mondiales l’année prochaine. »

Les huiles végétales ont-elles aussi enregistré une baisse de leur indice, de 0,7 % par rapport à septembre. Ce repli est lié au pic saisonnier de production d’huile de palme et à la faiblesse de la demande mondiale à l’importation, selon la FAO. Cela a « plus que compensé la hausse des prix des huiles de soja, de tournesol et de colza. Les prix de l’huile de soja ont augmenté, sous l’effet d’une demande solide de la part du secteur » des biocarburants.

Une « demande poussive » de viande porcine en Asie

Concernant les produits animaux, la baisse est également de mise dans le secteur des viandes : –0,6 %. « La demande à l’importation [reste] poussive, en particulier dans certains pays d’Asie, observe la FAO. [Cela] a entraîné une baisse des prix internationaux de la viande porcine qui a plus que compensé une légère hausse des prix de la viande de volaille, de bovins et d’ovins. »

En revanche, « l’indice des prix des produits laitiers a progressé de 2,2 % en octobre, ce qui met fin à neuf mois de baisse. Les prix mondiaux du lait en poudre ont enregistré la plus forte hausse, principalement en raison d’une recrudescence de la demande à l’importation en vue de livraisons à court terme et à plus long terme, ainsi que d’une certaine incertitude quant aux effets du phénomène météorologique El Niño sur la prochaine production de lait en Océanie. »