« Dans l’ensemble, les perspectives à court terme pour les engrais suggèrent une stabilité au cours des six prochains mois », estime l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport en anglais publié le 13 juin 2024.

La disponibilité en azote, phosphore et potassium devrait, selon elle, s’améliorer. L’organisation intergouvernementale temporise toutefois en signalant un risque de « volatilité temporaire » en lien avec la géopolitique, la météo, et les politiques macroéconomiques et commerciales des gouvernements.

Urée : appel d’offres indien « peu probable »

La FAO souligne que « le nouveau terminal d’exportation d’ammoniac de la Fédération de Russie à Taman, sur la mer Noire, devrait devenir opérationnel au cours du second semestre. Il facilitera le retour sur le marché mondial de plus d’un million de tonnes d’ammoniac, auparavant exportées par pipeline via l’Ukraine, et fournira une matière première suffisante pour la production d’azote et de phosphate. »

Quant à l'urée, les prix devraient se maintenir. La FAO souligne que « le pic de demande dans l’hémisphère Nord pour la saison printanière est passé » et qu’il est « peu probable » que l’Inde lance un appel d’offres avant juillet.

Disponibilité en potasse

Pour le phosphate, les prix « devraient baisser dans les mois à venir avec l’augmentation de l’offre saisonnière en provenance de la Chine ». La FAO estime toutefois que les stocks brésiliens « seraient inférieurs à ceux des années précédentes, ce qui devrait maintenir une certaine pression à la hausse sur les prix ».

En ce qui concerne la potasse, la disponibilité est « robuste ». Les prix « devraient rester stables, voire faibles, en raison de la baisse des prix de l’huile de palme ». Ce repli pourrait en effet freiner la demande en Asie du Sud-Est.

La FAO indique également que « la Chine a retardé le règlement de son nouveau contrat de potasse jusqu’en juillet en raison des stocks élevés dans le pays, ce qui pourrait encore accentuer la baisse des prix ».